Nomad's Craft: serveur RP MineCraft

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Sildérion
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Fridd
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    Le triste Fridd

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    Message  Fridd Ven 8 Avr - 23:30

    Il marche, il se retourne, il marche, il se retourne. Une dernière fois, il fixe longuement les remparts immenses de Verya. Enfin dehors. Enfin. Toute une vie qu’il attend ça.
    Fils d’un forgeron et d’une louve en termes romains, Fridd est en fait Friddsess Kyïrnn.
    Il est né il y a de cela 25 ans aujourd’hui. Enfant du hasard ou de la malchance, selon les interprétations, il n’est désiré ni de son père qui a peur de perdre sa réputation d ’honnête artisan, ni de sa mère dont le travail ne permet pas la charge d’un enfant. Seule solution, l’orphelinat. Fridd y passera le plus clair de son enfance. Malheureusement d’ailleurs. Fridd a en effet un gros défaut qui le suivra toute sa vie. Il a la peau très blanche. A l’orphelinat, on l’appelle « le fils de Koran ». Seul avec lui-même, il ne sait pas quoi en penser. Son père lui rend visite, discrètement, pour son anniversaire, et lui offre à chaque fois un parchemin, un texte, une chanson ou un poème, qui viennent souvent de nulle part. L’orphelinat, c’est triste. Une toilette pour 100, 30m² pour 20 et 60 sales mômes pour 1 surveillant. Le cachot, la pièce noire au fond du couloir principale, à côté des toilettes, c’est celle où Fridd passera les moments les plus tranquilles de son enfance. Infesté de rats, il a l’avantage de ne pas avoir de fenêtre, le soleil étant le pire ennemi de Fridd à cause de ces yeux qui ne le supportent pas. Seul, il aime la vie dans le noir.
    A 19 ans, il apprend que son père vient de mourir d’un cancer du foie. Fridd est dans un état second, car il n’a jamais su comment se comporter face à la tristesse, et surtout face à la mort. Il est majeur, légalement, le magasin de son père lui revient de droit. Mais il apprend qu’il a en fait 2 frères. Ou plutôt demi-frères. L’un d’eux agriculteur dans le coin de Landsvyl, l’autre mendiant, ici à la capitale. Face-à-Face, ils ne savent pas quoi se dirent.
    Puis, ils décident, à deux de reprendre la forge du père. Les affaires marchent bien, du moins, ils ont de quoi se nourrir. Einerk, son aîné, de 10 ans, lui apprend la littérature, les mathématiques et l’histoire.
    Fridd devient un lettré. Il décide alors de s’affirmer par rapport à la société. Pour cela il se créé une opinion vis-à-vis du monde. Il découvre plusieurs religions. Notamment le Culte. Cette religion le répugne car il a horreur de la guerre. C’est chez lui une réelle phobie. Il ne peut y penser sans s’énerver, ou songer à des actes étranges. Il n’en peut plus, et décide donc d’en finir.
    A 21 ans, il tente d’assassiner un général de l’armée royale. Évidemment il échoue par manque d’expérience. Et il est condamné à 6 mois de placard ferme. 6 mois de sa vie passés à survivre dans un lieu encore pire que l’orphelinat.
    A sa sortie, Fridd sait très bien que sa seule issue est son frère. Il retrouve sans problème le chemin, en pleine nuit. Arrivé, il reconnaît sans difficulté l’écriteau, taillé en deux, la porte étalée à terre, la pièce dévastée, les épées jonchent le sol,où l’herbe pousse par endroits. Un mot est vaguement griffonné sur un morceau de papier.
    Très vite Fridd se met à déchiffrer l’écriture de son frère:

    « Fridd,

    Je suis parti loin, très loin,
    Là où pousse les cactus et la canne à sucre.
    J’ai rejoins le sud et bientôt j’atteindrai peut-être la ligne d’horizon.
    Au moment où j’écris, j’entends la patrouille qui m’a retrouvée.
    Si tu lis ça après ta sortie ou même encore après, sache qu’en ce moment même, je ne suis déjà plus ici.
    Tu étais ma seule famille et je t’avais enfin retrouvé.
    Enfin, je suis dehors. Je suis un lâche, car en tant qu’ancien prisonnier, tu ne pourras pas retrouver de travail.
    N’essaye pas de me retrouver.
    Tu as encore toutes tes chances pour devenir quelqu’un. Pas moi.
    Si tu veux tu peux rejoindre Zanterra dans le Landsvyl. Mais je ne te le conseille pas.
    Ou alors engage-toi…
    Après être entrés, ils vont sûrement détruire la forge. S’ils ne l’ont pas fait, alors accompli ce dernier geste pour moi. Je te remercie de tout cœur pour ses délicieuses minutes passées avec toi.
    Père avait une maison un peu à l’écart, à l’Est de la capitale. Tu la reconnaîtras à sa cheminée en briques rouges. Il doit y rester quelques affaires à moi. Il serait intéressant que tu y jettes un coup d’œil.
    La raison de mon exil doit te restée inconnue.
    Voilà, je ne sais que te dire d’autre.
    Sinon que l’on ne se reverra jamais. A l’heure où tu lis ceci je suis peut-être même déjà mort.
    Adieu Fridd, et surtout ne m‘oubli pas. »


    Fridd pleure. Il s’enferme dans ce qu’il reste du modeste bâtiment. Durant trois jours, il lis et relis le message avec toujours la même émotion.
    Enfin, il se relève, prend une grande pioche qui traînait dans un coin, et s’atèle à la destruction de la forge.
    Une fois qu’elle est méconnaissable, il se retire, quitte la ville, et marche jusqu’à la dite maison. Le voyage dure plusieurs heures. Une fois arrivé, Fridd découvre une petite maison de bois, humble et calme. Un vaste enclos sur le côté, qui devait accueillir quelques chevaux, où des chèvres. La petite cheminée, est complètement démolie. Il entre. La pièce principale est restée intacte avec tout de même une légère couche de poussière et quelques toiles d’araignée. Dans un des meubles, il trouve quelques papiers. Des vieux documents concernant le terrain de la maison.
    A l’étage, il trouve en effet quelques haillons, et un briquet.
    Il sort, et pour oublier définitivement le passé qui s’attache à lui désespéramment, il brûle cette cabane miteuse. Il admire le brasier pendant quelques minutes, pleure, relève la tête et s’en va.
    De retour à la capitale, il est environ trois heures du matin. Il se dirige vers l’auberge la plus proche. Là, il tombe sur deux soldats attablés tranquillement; Ils ressassent les souvenirs d’une glorieuse bataille, sans lésiner sur les détails mal placés.

    « aucune bataille n’est glorieuse. » se contente de marmonner Fridd, avant de sortir.
    Dehors, il regarde la rue. Deux personnes sont accroupies dans une impasse. L’une est un enfant de presque 10 ans, l’autre une vieille femme. Le garçon est a moitié conscient. Plus loin, deux hommes se battent. On entend une dispute au loin, qui très vite dégénère. Fridd se retourne, il marche, il marche, prend son briquet et met le feu à l’auberge. Seul un des soldats survie.
    Il est alors accusé de la crémation d’une auberge, et de l’homicide volontaire de 5 personnes. Il passe 4 ans en cellule, à se morfondre, pleurer les méandres de la guerre et de la violence. Plus fort que tout, on lui apprend qu’il est finalement exilé pour toujours.

    « Partir, là où poussent les cactus, et la canne à sucre.
    Vers le Sud jusqu’à atteindre la ligne d’horizon… »

    Le garde lui ouvre la porte du grand rempart de pierre. Il le regarde, lui sourit et le remercie. Fridd est libre, enfin libre.



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    Message  [MJ]Likike Ven 8 Avr - 23:33

    (Il est pas si court que ça tu vois Wink

    Encore une fois, j'adore. Chapeau l'artiste Razz

    J'attends les appréciations des autres avant de te valider ( ou te jeter comme une vulgaire bouse en dehors de notre domaine sectaire et terroriste !))

    Alors, ainsi, homme blanchâtre tu es... un de ces vagabonds des ombres ? Intéressant. Personnellement, je suis peut être le seul ici à savoir de quoi tu parles... les cachots d'Actania sont particulièrement horribles... j'y ai passé 6 ans de ma vie, avant de cracher à la figure immonde du roi... et je me retrouve ici, coïncidence troublante.

    Sildérion, Eyis, une chanson pour notre ami ! Et Koldram... des COUPES PARDI !
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    Message  [MJ]MiniMath Sam 9 Avr - 0:03

    Un fils de la lune, je vois. Vous êtes plutôt rare, mais sache que cela ne t'apportera aucun préjudice aprmis nous. Koldram oublie les coupes...APPORTE LES TONNEAUX!!

    (par contre nous on va vers le Nord pas vers le sud...bien qu'on croise aussi du cactus et de la canne à sucre)
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    Message  Sildérion Sam 9 Avr - 0:14

    C'est l'histoire d'un Fitz mal née,
    S'que l'on nomme un bâtard dans la société,
    C'est l'histoire d'un enfant qui dans un orphelinat vivait,
    C'est l'histoire d'un gamin à la peau pâle marbré.

    Son père pour son honnêteté le cachait,
    Mais généreux chaque année il venait,
    Un poème une ballade il lui donnait,
    Et ainsi dans son cachot l'enfant restait.

    Mais alors que le p'tit sur ses 19 ans venait,
    Le pauvre père de vieillesse se mourait,
    Fridd sortit entra dans une autre société,
    C'était celle des honnête des biens illustrés.

    Son deuxième frère il finit par rencontrer,
    À deux la forge il l'a firent tourner,
    Suant en travaillant toute la journée,
    Tout deux des honnête gens devenaient.

    Mais Fridd dans sa passion pour la paix,
    Un général il tenta d'assassiner,
    Mais bien vite il se fit arrêter,
    Et alors un prison il crouler.

    Quand il se fit libéré,
    À la forge il alla se ruer,
    Mais point de frère il ne put trouver,
    Car les soldats l'avait emmené.

    Dans une lettre l'ainé expliquait,
    Qu'il partait bien bien loin à jamais,
    Car les gardes à sa porte toquait,
    Ils allaient dans le Koran l'emmener.

    Des larmes Fridd laissa se verser,
    Mais il reprit la route bien peiné,
    Un jour dans une maison il arrivait,
    C'était celle de son père qui l'avait aimé.

    Sur la table on voyait un briquet,
    Fridd l'alluma et le feu se rependait,
    La chaumière dans les flemmes brûlait,
    Et Fridd continua sa route bien peiné.

    Dans une auberge il arrivait,
    Là bas deux soldat de leurs guerres se vantaient,
    Le feu Fridd mit dans un accès,
    Dans la rage contre la guerre il se battait.

    Alors capturé il fut emmené,
    Là où sûrement son frère réside en paix,
    C'était le sombre Koran des exilés,
    Avec sourire et joyeuseté Fridd y entrait.

    Maintenant un logis il a trouvé,
    Chez nous il à décidé de résidé,
    Des amis il s'en ai vite fait,
    Nomade il devint et le reste désormais...


    Merci, Merci, dîtes moi ce que vous en pensez!
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    Message  [MJ]Likike Sam 9 Avr - 0:24

    Pardi Sildérion, tu as un don ! Il ne manque que les danseuses des bars sombres d'Actania les amis... où sont elles ?! Tatouche !
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    Message  Sildérion Sam 9 Avr - 0:29

    Je suis très honoré d'un tel remerciement, mais il est vrai que être Barde demande de l'effort, pouvoir crée des poèmes ou des mélodies assez rapidement.

    Je suis vraiment très touché de ton commentaires, j'ai l'impression de revenir à mes 16 ans à la Techno-pôle lors de mon premier concert avec mon maître Scallen.
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    Message  Tatouche Sam 9 Avr - 0:52

    [MJ]Likike a écrit: ! Il ne manque que les danseuses des bars sombres d'Actania les amis... où sont elles ?! Tatouche !

    *tente de se trémousser sur la table mais trébuche sur le verre de Kolgram*

    Aie! ça fait mal...
    Désolé pour l'accueil Fridd, en temps normal je m'abstiens de danser... ça vaut mieux,
    J'ai un peu abuser de la boisson...

    Je crois que je vais aller me coucher...
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    Message  Koldram Sam 9 Avr - 2:00

    Titubant à travers les tables chargé d'un tonneau sur chaque épaule :

    "-Quand on m'a dit de laisser tomber les coupes pour les tonneaux, j'ai été dans l'obligation de vider les dites coupes afin de m'emparer des tonneaux... Je veux bien chasser, me faire harceler par les monstres verts, nager, grimper, nourrir le chien, mais par Wotan, jamais je ne laisserais tomber la moindre coupe ou tout autre contenant d'alcool !"

    Puis, poussant du pied un autre tonneau resté caché sous une table :

    "-Venez m'aider pour celui là gredin ou je me charge de botter le cul à ceux qui n'apportent pas d'aide aux anciens ! A deux vous devriez vous en sortir."

    Et enfin, en m'adressant au nouveau venu :

    "-Bienvenu à toi ! Et buvons pour la gloire et l'honneur !"
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    Message  Fridd Sam 9 Avr - 9:24

    Pour répondre à Minimath, cette erreur n'en est pas une, car fridd ne veut pas retrouver son frère. Il sait très bien que c'est impossible, puisque celui-ci a 4 ans et 6 mois d'avance sur lui Very Happy.

    Sinon merci à tous pour le superbe accueil.
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    Message  Anthony-Fallout Sam 9 Avr - 10:07

    Sildérion tu as vraiment un don ! Nous faire un texte comme ca 10 min après qu'il nous aie raconté son histoire c'est incroyable !
    J'en oublie les bonnes manières ! Bienvenue parmis nous Fridd ! Effectivement tu es fort blanc encore plus que moi !
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    Message  Fridd Dim 15 Mai - 9:43

    Ah … la nuit. Le seul moment relativement long, où tous ces excités partaient enfin se coucher pour se réveiller en meilleure forme le lendemain. Du coup, il en profitait. Il montait à sa tour, assez haut, et contemplait les montagnes qui lui faisaient face. Et là, il sortait quelque chose qu’il ne leurs avait jamais montré. Une fois perché, il jetait quelques regards soucieux, et sortait le petit instrument. C’était une flûte en bois. Il balançait ses jambes dans le vide, la portait à ses lèvres et faisait sortir quelques notes. Il avait appris seul, sans l’aide de personne, et ne faisait que se fier au son qu’il émettait.
    Ce soir là, il attendit que tous partent au pays des songes, grimpa à sa petite tour, et sorti l’objet du pli intérieur de son manteau. Cette mélodie, il la travaillait depuis quelques temps. Il était sur le point de la finir, et déjà le soleil se levait. Il versa une larme, puis deux, puis trois, … et pour une raison qu’il ignore encore, il parti. Quelques affaires, une épée, et hop, il était déjà sur le chemin.
    Il marcha longtemps, toujours sans se demander pourquoi. La journée se déroula au rythme de ses pas, et le soir, il était complètement perdu, mais cela ne comptait pas. Il était seul et heureux. C’est ça qui lui manquait, la solitude. Les jours passèrent, il s’éloignait de plus en plus, sans repère, il parcourait ce monde merveilleux, traversait déserts, escaladait, piétinait les forêts, le sourire aux lèvres et la joie au cœur. Il continua d’errer quelques jours, jusqu’à ce qu’il se rende compte, qu’il n’arrêtait pas de tourner en rond, et que cela ne lui servait à rien. Il avait l’air bien con, planté là, au pieds d’une montagne d’où jaillissait une magnifique cascade créant un étang bordé d’arbres. Fridd s’assit, posa ses affaires, sorti sa flûte, et joua. Un son s’échappa de l’instrument, d’abord timide, puis s’amplifia de plus en plus. Fridd se leva, et marcha, la flûte aux lèvres. La mélodie était en parfaite harmonie avec le reste du paysage.
    Auparavant, il n’avait jamais vraiment écouter de musique. A l’orphelinat, personne n’en faisait, et personne n’avait d’espoir de voir un jour un instrument de musique.
    Puis plus tard, il n’avait jamais eu les moyens de se l’offrir. Ce n’est que son frère qui lui avait montré comment se servir d’une flûte, et lui avait laissé celle-ci.
    Tout d’un coup, alors qu’il passait sous un arbre, une araignée lui tomba dessus, et il sursauta de peur. Alors il se rendit compte qu’il faisait déjà nuit.
    Rapidement, il installa sa tente, et s’enferma à l’intérieur.
    Bizarrement, le sommeil ne venait pas. Il n’arrêtait pas de se tourner et de se retourner, et n’arrivait pas à s’endormir. Finalement, vers minuit un quart, il s’emporta dans un rêve des plus étrange.
    Il se baignait dans un lac immense, ou plutôt une mer, voir un océan, enfin bref.
    Face à lui, la Lune se dévoilait version grand format. Elle emplissait le ciel de sa majestueuse personne.
    Fridd songea immédiatement à Koran. Jusqu’à ce que celui-ci engage la conversation:

    « - Comment vivre une éternité, à vous regarder, toi et tes frères humains, sans ne jamais se lasser ? 

    - Mais pourtant, c’est toi qui nous a créé. Tu es là pour nous guider, tu l’as voulu.

    - Je n’ai jamais voulu de votre existence. Et je m’y suis toujours fermement opposé.

    - Que dois-je faire alors.

    - Justement, tu n’es pas n’importe qui. Ce n’est pas pour rien que tu es blanc comme la neige, et que tes yeux sont rouges comme la braise.

    - Ah bon, mais qui suis-je alors ?

    - Tu es mon successeur. Je n’ai jamais voulu rester ici éternellement et tu es donc le seul à pouvoir me remplacer.

    - Mais Miven alors ?

    - Miven est morte, depuis bien longtemps. Trop préoccupée à vous aimez, vous, elle m’a progressivement oubliée, et à ses yeux, je n’étais plus rien. Affligé de tristesse, j’ai préféré la tuer de mes propres mains.

    -…

    - Demain, à l’aube, tu ne seras plus sur Terre, mais bel et bien ici, avec moi.

    - C’est impossible, tu es l’être exceptionnel, je ne peux te remplacer, je ne suis qu’un humain.

    - Ce n’est pas si simple. Enfin, dès demain, tu représenteras le jugement divin, tu seras moi, et moi, trop fatigué de cette énorme tâche que j’ai déjà accomplie, je m’en irait, me reposer, pour toujours.

    - NON, tout ça c’est des conneries, personne ne te remplacera, encore moins moi, aucun être humain n’est digne de ça. Si Miven était vivante, elle te le dirait.

    - Sans personne à leurs têtes, les humains courent à leurs pertes. Je te l’ordonne sur le champs. Tu n’es pas un faible. Tu es digne de ceci.

    - Moi qui ai toujours cru que tu croyais en la parfaite égalité des êtres humains, en la paix, la liberté, mais tu m’as leurré jusqu’au bout. Si je suis si puissant que ça, alors je t’ordonne de t’évaporer dans la souffrance, la peur et la tristesse, vas-t-en dans l’espace où tu errera à jamais ! » Fridd venait de hurler sa dernière phrase qui résonnait encore dans le ciel, lorsque la Lune s’embrasa, la Terre se mit à trembler, et une immense lumière apparu, de plus en plus présente, jusqu’à ce qu’elle l’aveugle complètement.

    Puis il se réveilla. Il était nu, par terre, en plein jour. Ce cauchemar était horrible.
    Heureusement, ce n’était qu’un cauchemar. Il soupira il était terriblement fatigué.
    Et là, il se rendit compte d’une chose étrange. Il était complètement perdu. Il avait quitté cette belle montagne et sa cascade, pour … un immense océan. Coïncidence ?


    L’hésitation fut de courte durée. En regardant ses mains, il s’aperçut qu’il était devenu complètement normal. Sa peau blanche comme la neige, laissait place à une peau beige clair. Ses yeux rouge étaient devenu gris foncé.
    Clairement, Koran c’était maintenant du passé. Il était enfin parti, ou du moins, il ne serait plus jamais vénéré comme un être du bien.
    Complètement égaré, Fridd ne savait plus quoi faire. Il décida donc de se laisser mourir. Marchant, luttant contre le vent et la pluie, il s’écroula enfin, de fatigue, après quelques jours de marche forcée. A terre, il était mort, c’en était fini, il n’avait plus aucun espoir de vivre.
    Un corbeau, se pose près de lui, et de son chant lugubre, lui révèle que quelque part, quelqu‘un, continue encore d’espérer. Il lui rappelle que sur Aleïa, personne ne l’a véritablement oublié.
    Alors, il rampe, s’accroche à l’herbe, met un genou à terre, se dresse sur ses deux jambes, trébuche, et reprend, le souffle lourd, sa marche désespérée.
    Plus aucun point de repère, Fridd n’en peut plus. Il veut rester seul. Il ne veut pas qu’on le voit dans cet état là. Il s’endort, et quelques heures plus tard, il est réveillé par des cris, des rires, de la joie.
    « C’est ça la joie, pourquoi n’y ai-je jamais pensé ? Cela à l’air si simple de s’asseoir et rire, plutôt que de mourir et pleurer. » Il verse une larme … à vrai dire, plusieurs, essaye de se vêtir du mieux qu’il le peux, pour se rendre présentable vis-à-vis de ses nobles compagnons. Après tout, si la mort ne veut pas lui, c’est que la vie l’aime et le retiendra, jusqu’à sa dernière minute, jusqu’à son dernier souffle …


    (HRP: Voilà, de retour parmi vous, je me suis dis que je me devais de justifier ceci, c'est fait Very Happy.
    Pour info, non, je ne serai plus prêtre sur le serveur, tout simplement, parce que construire un temple à chaque camp, c'était comment dire .... Razz )
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    Message  Sildérion Dim 15 Mai - 10:36

    /hrp un temple a chaque camp c'est... chiant oui voila!

    Bon retour parmis nous! cheers
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    Le triste Fridd Empty Fridd, suite et fin

    Message  Fridd Ven 1 Juil - 1:14

    « HRP je n’ai pas trouvé de musique d’ambiance, alors mettez le truc qui vous rend le plus triste, et … lisez Smile HRP »


    Retour il y a 10 ans, à l’orphelinat d’Actania


    -T’es prêt Fridd ?

    - Non Rutti. J‘ai peur… tu sais qu’ils sont capables de nous envoyer les chiens. On risque de se faire buter.

    - T’inquiètes pas, ça va bien se passer.



    Le dernier Souffle


    Les nuits étaient froides à l’orphelinat. Pour des raisons économiques, le foyer du dortoir n’était allumé qu’en hivers. Fridd et son ami Rutti étaient debout face à la grande barrière qui entourait le bâtiment.
    L’orphelinat possédait un potager, qui nourrissait les enfants, un petit jardin, où les fleurs étaient fanées et le bâtiment lui-même. Comme les enfants n’avaient pas de parents, ils étaient traités sans pitié, et considérés comme des bouches inutiles à nourrir. A force de manquer de protéines, ils mourraient souvent de maladie, vers l’âge de 20 ans. Evidemment, tuer un gosse n’était pas mal vu, car personne ne les connaissait, et tout le monde s’en fichait.

    - Alors tu me fais la courte-échelle, et comme tu es plus grand, tu passeras ensuite.

    -…

    - Aller, penses à cette vie qu’on s’offre. Les femmes, les bars, les amis, un métier, une vraie vie quoi !
    Qu’est-ce que tu veux devenir ici. Penses à Guéraing qui est mort il y a deux semaines. Tu veux quand même pas qu’il t’arrive la même chose. Imagines, on aura peut-être des enfants un jour, et puis on les verra grandir, plutôt que de rester ici, et mourir triste, on mourra heureux d’avoir donné la vie.
    Mais avant tout, il faut se tailler, aller grouilles toi, ils risquent de nous entendre. »


    Cette nuit-là, Fridd était fatigué, et ne réfléchissait pas. Il aida machinalement Rutti à passer de l’autre côté, puis il escalada à son tour. Une fois à terre, il ne fallait surtout pas tombé nez-à-nez avec la patrouille qui surveillait le couvre-feu.
    Manque de chance, celle-ci était au coin de la ruelle qui leurs faisait face. Trois hommes et deux chiens. Fridd et Rutti se jetèrent au sol. Échapper aux gardes était facile, échapper au chiens, c’était plus dur.
    Bien qu’ils soient complètement invisibles dans le noir, l’ouïe et l’odorat des deux molosses leurs serait fatales. En rampant, ils essayèrent de partir dans la direction opposée. Ils progressèrent ainsi, le souffle coupé, sur une bonne dizaine de mètres. Ce qu’ils n’avaient pas vu cependant, c’était le garde extérieur de l’orphelinat, qui les prit à revers.
    Ils étaient fait. A présent c’était du chacun pour soi. Ils se mirent tout deux à courir, dans une direction quelconque. Mais Fridd était fatigué, et ne comprenait déjà même plus pourquoi il courait. En s’arrêtant, le cœur explosé, la respiration sifflante, il pu voir au loin, les 4 hommes, tapant sur un cinquième, bien plus jeune. C’était la 3ème fois qu’il tentait de s’échapper, et avant d’être emmené, Rutti réussi à crier:
    «  Utilises ma vie ! Prends mon sang qui coule, prend cet amour que je te porte et surtout ne meurs jamais, parce que je l’ai fais pour toi, et parce que je ne veux pas succomb … ber … pour rien … Keuf Keuf ! »
    Fridd était dans les quartiers silencieux, et noirs de la ville, et il resta assis là un bon moment.
    Quelques jours plus tard, il fut ramené à l’orphelinat, malade, fatigué et affamé.
    Rutti était mort. Son corps avait été sauvagement incinéré, et l’urne qui le contenait enterrée 6 pieds sous terre.
    Pendant le restant de sa vie, il se demanda pourquoi Rutti était mort. Et surtout pourquoi, pourquoi il n’avait jamais eu de chance. Pourquoi certains êtres n’avaientt jamais aucun problèmes et pourquoi lui était toujours malheureux ?



    --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------


    Fridd se réveilla en sursaut. Il pleuvait encore, une grosse pluie, avec de lourdes gouttes, qui éclaboussaient la toile de sa tente.
    Il célébrait tristement les deux ans de séparation avec les anciens nomades. Depuis ces deux années, il vivait à l’écart du groupe. Avant, il essayait toujours de paraître joyeux, amical, et serviable.
    Mais maintenant, c’était autre chose. Le fantôme de son passé venait le visiter toutes les nuits. A grands coups de cauchemars, il réussissait toujours à le convaincre qu’il avait échoué. Et a chaque fois, Fridd se réveillait avec cette conviction qu’il ne méritait pas de vivre. Et plus le temps avançait, et plus il culpabilisait. Seul son instrument de musique arrivait à lui faire oublier son malheur. Lorsqu’il y approchait les lèvres, des fleurs poussaient à ses côtés. Il entendait des oiseaux acclamer le retour du soleil, tandis que les arbres ouvraient leurs premiers bourgeons. Dès que ses lèvres se détachaient du morceau de bois, la pluie revenait à la charge. Les fleurs fanaient, et aucun oiseaux n’étaient là pour le réconforter.
    Ce triste anniversaire, Fridd décida d’y apporter une touche personnelle, tout aussi triste.
    Il était décidé, et ne reviendrait pas sur ses pas. Il rassembla l’essentiel, pris sa tente, et s’en alla.

    Il avait aperçu plus loin, à l’écart du camp, une falaise. A ses pieds, la mer se déchaînait.
    Là, une dernière fois, il s’assit. Calme, reposé, il dressa un bref bilan de ce qu’il avait déjà fait.
    Il avait tué 6 personnes. Il avait perdu son seul ami, son père sa mère et son frère.
    Il prit une feuille de papier, et écrivit.

    Demain j’aurais pu avoir 28 ans.
    Ma vie fut courte, et surtout pleine d’échecs, de tristesse, de larmes et de pertes.
    Contrairement à ce que je me suis toujours dis, je n’ai jamais été fort.
    Je n’ai jamais réussi à me reprendre, j’ai toujours baissé les bras.
    Si vous lisez ça cher camarades, sachez que là où je suis désormais, jamais je ne vous oublierai.
    Je n’ai pas été le meilleurs des compagnons.
    Je n’ai pas toujours été le plus sympathique.
    Mais j’ai toujours été fier de marcher à vos côtés.
    J’ai toujours considéré ma chance de partager ces repas avec vous.
    Ne pleurez pas.
    Tout n’est pas fini. Vous avez encore une page historique à écrire.
    Continuez de courir ces routes, continuez de rire sans le moindre doute,
    La moindre larme, la moindre entrave à votre légendaire amitié.
    Ce soir, au moment où se noircis la campagne, je me retire.
    Le seul espoir de Koran s’envole, et ne reviendra jamais.
    Surtout n’oubliez pas:
    Vous vous êtes battus pour votre dignité, et parfois vous en avez pris plein la figure.
    Vous vous êtes battus pour obtenir ceci.
    Ce que les civils appellent de la fantaisie,
    Alors que ça n’est que le monde dans le quel nous sommes,
    Continuer de vivre,
    Et laissez les dire que ce n’est qu’un rêve …


    Fridd plia le papier et l’installa sur le sol, au bord de la falaise, de manière à ce qu’il ne s’envole pas.
    Là, il prit une bouchée de pains, et la mordit à pleine dent.
    Il saisit sa flûte, regarda au loin le soleil qui se couchait.
    En versant une dernière larme, il jeta la flûte dans le vide et elle se brisa contre les rochers.
    Il jeta le pain.
    Puis il sauta à son tour.
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    Message  [MJ]Likike Ven 1 Juil - 1:25

    Que c'est émouvant :'(

    Belle fin de vie et de BG mec Wink bravo !
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    Message  Fridd Ven 1 Juil - 9:06

    Je regrette un peu tout ce que j'avais promis à Ako et toi, mais bon, c'est peut-être plus simple comme ça Cool
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    Message  Akorianor Ven 1 Juil - 12:29

    Très émouvant ce BG, en espérant que le prochain soit aussi bien Wink

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