Il marche, il se retourne, il marche, il se retourne. Une dernière fois, il fixe longuement les remparts immenses de Verya. Enfin dehors. Enfin. Toute une vie qu’il attend ça.
Fils d’un forgeron et d’une louve en termes romains, Fridd est en fait Friddsess Kyïrnn.
Il est né il y a de cela 25 ans aujourd’hui. Enfant du hasard ou de la malchance, selon les interprétations, il n’est désiré ni de son père qui a peur de perdre sa réputation d ’honnête artisan, ni de sa mère dont le travail ne permet pas la charge d’un enfant. Seule solution, l’orphelinat. Fridd y passera le plus clair de son enfance. Malheureusement d’ailleurs. Fridd a en effet un gros défaut qui le suivra toute sa vie. Il a la peau très blanche. A l’orphelinat, on l’appelle « le fils de Koran ». Seul avec lui-même, il ne sait pas quoi en penser. Son père lui rend visite, discrètement, pour son anniversaire, et lui offre à chaque fois un parchemin, un texte, une chanson ou un poème, qui viennent souvent de nulle part. L’orphelinat, c’est triste. Une toilette pour 100, 30m² pour 20 et 60 sales mômes pour 1 surveillant. Le cachot, la pièce noire au fond du couloir principale, à côté des toilettes, c’est celle où Fridd passera les moments les plus tranquilles de son enfance. Infesté de rats, il a l’avantage de ne pas avoir de fenêtre, le soleil étant le pire ennemi de Fridd à cause de ces yeux qui ne le supportent pas. Seul, il aime la vie dans le noir.
A 19 ans, il apprend que son père vient de mourir d’un cancer du foie. Fridd est dans un état second, car il n’a jamais su comment se comporter face à la tristesse, et surtout face à la mort. Il est majeur, légalement, le magasin de son père lui revient de droit. Mais il apprend qu’il a en fait 2 frères. Ou plutôt demi-frères. L’un d’eux agriculteur dans le coin de Landsvyl, l’autre mendiant, ici à la capitale. Face-à-Face, ils ne savent pas quoi se dirent.
Puis, ils décident, à deux de reprendre la forge du père. Les affaires marchent bien, du moins, ils ont de quoi se nourrir. Einerk, son aîné, de 10 ans, lui apprend la littérature, les mathématiques et l’histoire.
Fridd devient un lettré. Il décide alors de s’affirmer par rapport à la société. Pour cela il se créé une opinion vis-à-vis du monde. Il découvre plusieurs religions. Notamment le Culte. Cette religion le répugne car il a horreur de la guerre. C’est chez lui une réelle phobie. Il ne peut y penser sans s’énerver, ou songer à des actes étranges. Il n’en peut plus, et décide donc d’en finir.
A 21 ans, il tente d’assassiner un général de l’armée royale. Évidemment il échoue par manque d’expérience. Et il est condamné à 6 mois de placard ferme. 6 mois de sa vie passés à survivre dans un lieu encore pire que l’orphelinat.
A sa sortie, Fridd sait très bien que sa seule issue est son frère. Il retrouve sans problème le chemin, en pleine nuit. Arrivé, il reconnaît sans difficulté l’écriteau, taillé en deux, la porte étalée à terre, la pièce dévastée, les épées jonchent le sol,où l’herbe pousse par endroits. Un mot est vaguement griffonné sur un morceau de papier.
Très vite Fridd se met à déchiffrer l’écriture de son frère:
« Fridd,
Je suis parti loin, très loin,
Là où pousse les cactus et la canne à sucre.
J’ai rejoins le sud et bientôt j’atteindrai peut-être la ligne d’horizon.
Au moment où j’écris, j’entends la patrouille qui m’a retrouvée.
Si tu lis ça après ta sortie ou même encore après, sache qu’en ce moment même, je ne suis déjà plus ici.
Tu étais ma seule famille et je t’avais enfin retrouvé.
Enfin, je suis dehors. Je suis un lâche, car en tant qu’ancien prisonnier, tu ne pourras pas retrouver de travail.
N’essaye pas de me retrouver.
Tu as encore toutes tes chances pour devenir quelqu’un. Pas moi.
Si tu veux tu peux rejoindre Zanterra dans le Landsvyl. Mais je ne te le conseille pas.
Ou alors engage-toi…
Après être entrés, ils vont sûrement détruire la forge. S’ils ne l’ont pas fait, alors accompli ce dernier geste pour moi. Je te remercie de tout cœur pour ses délicieuses minutes passées avec toi.
Père avait une maison un peu à l’écart, à l’Est de la capitale. Tu la reconnaîtras à sa cheminée en briques rouges. Il doit y rester quelques affaires à moi. Il serait intéressant que tu y jettes un coup d’œil.
La raison de mon exil doit te restée inconnue.
Voilà, je ne sais que te dire d’autre.
Sinon que l’on ne se reverra jamais. A l’heure où tu lis ceci je suis peut-être même déjà mort.
Adieu Fridd, et surtout ne m‘oubli pas. »
Fridd pleure. Il s’enferme dans ce qu’il reste du modeste bâtiment. Durant trois jours, il lis et relis le message avec toujours la même émotion.
Enfin, il se relève, prend une grande pioche qui traînait dans un coin, et s’atèle à la destruction de la forge.
Une fois qu’elle est méconnaissable, il se retire, quitte la ville, et marche jusqu’à la dite maison. Le voyage dure plusieurs heures. Une fois arrivé, Fridd découvre une petite maison de bois, humble et calme. Un vaste enclos sur le côté, qui devait accueillir quelques chevaux, où des chèvres. La petite cheminée, est complètement démolie. Il entre. La pièce principale est restée intacte avec tout de même une légère couche de poussière et quelques toiles d’araignée. Dans un des meubles, il trouve quelques papiers. Des vieux documents concernant le terrain de la maison.
A l’étage, il trouve en effet quelques haillons, et un briquet.
Il sort, et pour oublier définitivement le passé qui s’attache à lui désespéramment, il brûle cette cabane miteuse. Il admire le brasier pendant quelques minutes, pleure, relève la tête et s’en va.
De retour à la capitale, il est environ trois heures du matin. Il se dirige vers l’auberge la plus proche. Là, il tombe sur deux soldats attablés tranquillement; Ils ressassent les souvenirs d’une glorieuse bataille, sans lésiner sur les détails mal placés.
« aucune bataille n’est glorieuse. » se contente de marmonner Fridd, avant de sortir.
Dehors, il regarde la rue. Deux personnes sont accroupies dans une impasse. L’une est un enfant de presque 10 ans, l’autre une vieille femme. Le garçon est a moitié conscient. Plus loin, deux hommes se battent. On entend une dispute au loin, qui très vite dégénère. Fridd se retourne, il marche, il marche, prend son briquet et met le feu à l’auberge. Seul un des soldats survie.
Il est alors accusé de la crémation d’une auberge, et de l’homicide volontaire de 5 personnes. Il passe 4 ans en cellule, à se morfondre, pleurer les méandres de la guerre et de la violence. Plus fort que tout, on lui apprend qu’il est finalement exilé pour toujours.
« Partir, là où poussent les cactus, et la canne à sucre.
Vers le Sud jusqu’à atteindre la ligne d’horizon… »
Le garde lui ouvre la porte du grand rempart de pierre. Il le regarde, lui sourit et le remercie. Fridd est libre, enfin libre.
Fils d’un forgeron et d’une louve en termes romains, Fridd est en fait Friddsess Kyïrnn.
Il est né il y a de cela 25 ans aujourd’hui. Enfant du hasard ou de la malchance, selon les interprétations, il n’est désiré ni de son père qui a peur de perdre sa réputation d ’honnête artisan, ni de sa mère dont le travail ne permet pas la charge d’un enfant. Seule solution, l’orphelinat. Fridd y passera le plus clair de son enfance. Malheureusement d’ailleurs. Fridd a en effet un gros défaut qui le suivra toute sa vie. Il a la peau très blanche. A l’orphelinat, on l’appelle « le fils de Koran ». Seul avec lui-même, il ne sait pas quoi en penser. Son père lui rend visite, discrètement, pour son anniversaire, et lui offre à chaque fois un parchemin, un texte, une chanson ou un poème, qui viennent souvent de nulle part. L’orphelinat, c’est triste. Une toilette pour 100, 30m² pour 20 et 60 sales mômes pour 1 surveillant. Le cachot, la pièce noire au fond du couloir principale, à côté des toilettes, c’est celle où Fridd passera les moments les plus tranquilles de son enfance. Infesté de rats, il a l’avantage de ne pas avoir de fenêtre, le soleil étant le pire ennemi de Fridd à cause de ces yeux qui ne le supportent pas. Seul, il aime la vie dans le noir.
A 19 ans, il apprend que son père vient de mourir d’un cancer du foie. Fridd est dans un état second, car il n’a jamais su comment se comporter face à la tristesse, et surtout face à la mort. Il est majeur, légalement, le magasin de son père lui revient de droit. Mais il apprend qu’il a en fait 2 frères. Ou plutôt demi-frères. L’un d’eux agriculteur dans le coin de Landsvyl, l’autre mendiant, ici à la capitale. Face-à-Face, ils ne savent pas quoi se dirent.
Puis, ils décident, à deux de reprendre la forge du père. Les affaires marchent bien, du moins, ils ont de quoi se nourrir. Einerk, son aîné, de 10 ans, lui apprend la littérature, les mathématiques et l’histoire.
Fridd devient un lettré. Il décide alors de s’affirmer par rapport à la société. Pour cela il se créé une opinion vis-à-vis du monde. Il découvre plusieurs religions. Notamment le Culte. Cette religion le répugne car il a horreur de la guerre. C’est chez lui une réelle phobie. Il ne peut y penser sans s’énerver, ou songer à des actes étranges. Il n’en peut plus, et décide donc d’en finir.
A 21 ans, il tente d’assassiner un général de l’armée royale. Évidemment il échoue par manque d’expérience. Et il est condamné à 6 mois de placard ferme. 6 mois de sa vie passés à survivre dans un lieu encore pire que l’orphelinat.
A sa sortie, Fridd sait très bien que sa seule issue est son frère. Il retrouve sans problème le chemin, en pleine nuit. Arrivé, il reconnaît sans difficulté l’écriteau, taillé en deux, la porte étalée à terre, la pièce dévastée, les épées jonchent le sol,où l’herbe pousse par endroits. Un mot est vaguement griffonné sur un morceau de papier.
Très vite Fridd se met à déchiffrer l’écriture de son frère:
« Fridd,
Je suis parti loin, très loin,
Là où pousse les cactus et la canne à sucre.
J’ai rejoins le sud et bientôt j’atteindrai peut-être la ligne d’horizon.
Au moment où j’écris, j’entends la patrouille qui m’a retrouvée.
Si tu lis ça après ta sortie ou même encore après, sache qu’en ce moment même, je ne suis déjà plus ici.
Tu étais ma seule famille et je t’avais enfin retrouvé.
Enfin, je suis dehors. Je suis un lâche, car en tant qu’ancien prisonnier, tu ne pourras pas retrouver de travail.
N’essaye pas de me retrouver.
Tu as encore toutes tes chances pour devenir quelqu’un. Pas moi.
Si tu veux tu peux rejoindre Zanterra dans le Landsvyl. Mais je ne te le conseille pas.
Ou alors engage-toi…
Après être entrés, ils vont sûrement détruire la forge. S’ils ne l’ont pas fait, alors accompli ce dernier geste pour moi. Je te remercie de tout cœur pour ses délicieuses minutes passées avec toi.
Père avait une maison un peu à l’écart, à l’Est de la capitale. Tu la reconnaîtras à sa cheminée en briques rouges. Il doit y rester quelques affaires à moi. Il serait intéressant que tu y jettes un coup d’œil.
La raison de mon exil doit te restée inconnue.
Voilà, je ne sais que te dire d’autre.
Sinon que l’on ne se reverra jamais. A l’heure où tu lis ceci je suis peut-être même déjà mort.
Adieu Fridd, et surtout ne m‘oubli pas. »
Fridd pleure. Il s’enferme dans ce qu’il reste du modeste bâtiment. Durant trois jours, il lis et relis le message avec toujours la même émotion.
Enfin, il se relève, prend une grande pioche qui traînait dans un coin, et s’atèle à la destruction de la forge.
Une fois qu’elle est méconnaissable, il se retire, quitte la ville, et marche jusqu’à la dite maison. Le voyage dure plusieurs heures. Une fois arrivé, Fridd découvre une petite maison de bois, humble et calme. Un vaste enclos sur le côté, qui devait accueillir quelques chevaux, où des chèvres. La petite cheminée, est complètement démolie. Il entre. La pièce principale est restée intacte avec tout de même une légère couche de poussière et quelques toiles d’araignée. Dans un des meubles, il trouve quelques papiers. Des vieux documents concernant le terrain de la maison.
A l’étage, il trouve en effet quelques haillons, et un briquet.
Il sort, et pour oublier définitivement le passé qui s’attache à lui désespéramment, il brûle cette cabane miteuse. Il admire le brasier pendant quelques minutes, pleure, relève la tête et s’en va.
De retour à la capitale, il est environ trois heures du matin. Il se dirige vers l’auberge la plus proche. Là, il tombe sur deux soldats attablés tranquillement; Ils ressassent les souvenirs d’une glorieuse bataille, sans lésiner sur les détails mal placés.
« aucune bataille n’est glorieuse. » se contente de marmonner Fridd, avant de sortir.
Dehors, il regarde la rue. Deux personnes sont accroupies dans une impasse. L’une est un enfant de presque 10 ans, l’autre une vieille femme. Le garçon est a moitié conscient. Plus loin, deux hommes se battent. On entend une dispute au loin, qui très vite dégénère. Fridd se retourne, il marche, il marche, prend son briquet et met le feu à l’auberge. Seul un des soldats survie.
Il est alors accusé de la crémation d’une auberge, et de l’homicide volontaire de 5 personnes. Il passe 4 ans en cellule, à se morfondre, pleurer les méandres de la guerre et de la violence. Plus fort que tout, on lui apprend qu’il est finalement exilé pour toujours.
« Partir, là où poussent les cactus, et la canne à sucre.
Vers le Sud jusqu’à atteindre la ligne d’horizon… »
Le garde lui ouvre la porte du grand rempart de pierre. Il le regarde, lui sourit et le remercie. Fridd est libre, enfin libre.
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