ET voici le mien ! J'ai mis du temps à le poster, je passe en éclair là ! Désolé de ne pas être venu en jeu cette semaine...
J'ai pris dernièrement l'habitude de faire écouter quelques musiques pendant mon BG, donc je recommence ici ! Vous n'avez qu'à cliquer sur le lien lorsqu'il y en a un, et l'ambiance devrait se poser ! Si la chanson ne se termine pas lorsqu'un nouveau lien apparait... tant pis, changez, sinon il y aura un décalage ^^
De plus, lorsqu'une musique se termine et que vous n'avez toujours pas terminé le passage, relancez là, c'est plus agréable !
Évidement je ne vous force pas ! Moi j'écris avec ça, et j'en rajoute après quand je trouve que ça colle bien... et quand je le lis je me sens immédiatement plongé dans l'histoire !
Voilà... bonne lecture !
( Musique d'ambiance : > ici <)
"Arceyus ?"
"Oui ?"
"Je...enfin... raconte moi, encore, comment c'était avant... s'il te plaît."
Pour en venir à ce moment là de ma vie, assis sur un rocher, perdu en plein Aleïa, avec ma soeur, vous vous demandez "pourquoi ?", hé bien, parfois moi aussi... je me demande pourquoi suis-je encore là à me battre, à espérer que tout cela s'arrange et que enfin je puise rentrer, et continuer ma vie, sans que rien ne soit advenu. Misère... on dit que la vie est un pur bonheur, cela n'est pas faux, il n'y a qu'à voir certains qui semblent si heureux de vivre... je le suis, mais misère qu'est-ce que cela est dur.
Le commencement ? Ah... il est vrai que j'ai tendance à m'égarer, à partir dans des sujets qui ne vous concerne pas forcément et qui n'occupe que ma conscience, disons que j'ai cette faculté d'être endormant lorsque je réfléchis depuis quelques années, depuis quelques années... seulement ? J'aurai dit plus. Le temps n'est-il pas quelque chose de fascinant lorsque l'on y repense ? J'ai souvent du mal à m'imaginer ce que cela représente, et au final je me dis "Mais, arrête, qu'est-ce que cela va-t-il t'apporter ?". Rien, absolument rien. Vous connaissez ce besoin grandissant de la curiosité ? Moi il me ronge tout le temps. Je continue à m'égarer ! Commençons.
Chapitre 1 : On ne nait pas ermite... on le devient.
Je suis né il y a déjà 25 ans, à Aslford un village fermier de la province de Abrysse, région du centre de Verya, où l'élevage est une seconde religion et où se prélasser dans les prés est une habitude. Ma famille qui comptait un père, Harsh Drake, une mère, Louise Drake, un frère ainé, William Drake, moi-même, Arceyus Drake, et plus tard, une soeur, Lyna Drake, était située donc dans ce petit village du Sud du conté. On raconte maintes et maintes rumeurs sur notre région, pourtant, elle était brillante, magique, magnifique, sauvage, et captivante. Je veux dire, nous vivions au milieu des champs et des forêts, là où l'esprit savait encore s'évader et prendre une autre place. Là où nous n'étions plus gouvernants, mais gouvernés par une nature omniprésente et forte. J'ai grandi dans ce cadre de vie... et je m'y suis toujours plu. Comme repousser un tel endroit ? Dès mon plus jeune âge, ma vie ne se résumait qu'à parcourir champs et cultures, jusqu'à trouver l'endroit parfait. Existe-il ? Je le cherche encore. Je n'étais pas attentionné envers ma famille comme ma mère l'était, je n'étais pas concentré sur le travail comme mon père l'était, je n'étais pas dans les études, comme mon frère en faisait... j'étais plutôt sauvage et libre. Ma culture grandissait, mais pas d'une manière brutale comme ce que subissait mon frère dans son école. Oui, parfaitement, une école. Chose plutôt rare n'est-ce pas ? Mes parents ont toujours considéré que l'ainée de la famille devait faire des études, le second devait reprendre l'affaire familiale et le troisième devait rejoindre l'armée ou les temples. Ils étaient bien tombés avec mon frère qui était plutôt intelligent et qui écoutait comme il se doit les parents... mais moi il n'en fut pas ainsi. Ils ont tenté de me canaliser, d'empêcher que tout déborde, que je ne parte de mon côté, mais rien n'y a fait. Reprendre l'affaire familiale ? Plutôt mourir. La vie n'est pas amusante si elle est vécue comme cela... la vie est quelque chose de captivant et d'excitant... encore faut-il la vivre comme cela pour le voir. J'ai pris cette voie et personne n'a osé me suivre, tant pis. Il y avait, loin dans la forêt de Beldore, une hutte, vieille et effrayante, que je m'amusais à approcher, pas de trop près tout de même... percer le secret de celle-ci me démangeait, mais je n'osais approcher plus que la lisière de des arbres... Les enfants plus âgés du village disaient souvent qu'un vieil homme fou et dangereux s'y terrait... devais-je les croire ? Sûrement... même pire : j'y croyais, mais mon envie de le rencontrer ne faisait que grandir, et je savais qu'un jour où l'autre, je ne pourrai m'empêcher de toquer à cette porte, à ce bout de bois moisi et de pénétrer dans l'antre de la bête.
Ce fut un jour d'automne que je décidais à prendre mon courage à deux mains et à voir si cela était vrai. Je fis mine d'aller chercher quelques brindilles pour le feu, alors qu'il n'y en avait pas besoin, et je pénétrais dans la forêt qui était vraiment à quelques centaines de mètres du sentier des oubliés, un petit chemin que peu osait prendre car soit disant un groupe d'hommes y aurait disparu... bien entendu. Il était aux alentours de 14 heures, et le soleil brillait haut dans le ciel, il n'y avait aucun doute à avoir. ¨Pour un gamin comme moi, du haut de mes 11 ans, il me fallait quelque chose pour me réconforter, et ce fut un petit écureuil que je trouvais figé contre un tronc d'arbre qui me rassura. Je tendis la main vers lui, doucement, pour ne pas l'effrayer, je respirais faiblement et lentement. Il bougea sa tête vers mes trois doigts dépliés, les renifla un à un. La scène dura bien une heure avant qu'enfin, il ne monte sur mon bras. Il parcourra mon corps de haut en bas, de largeur en longueur, sur ma tête, comme sur mes pieds, et mon torse. Moi je ne bougeais pas, je n'osais pas de peur de l'effrayer trop vite. Un si petit animal est si vite partit... je n'avais pas envie que cela se produise, pas du tout. Je mis un pas en avant, l'écureuil ne sentit rien. Je mis un deuxième, il se figea. Un troisième, il se déplaça sur mon épaule droite. Un quatrième, il ne bougea plus en fixant l'horizon. Cela voulait-il dire que je devais le laisser s'en aller ? Peut-être... peut-être pas. Je pris les devants et avançais normalement. A ma grande surprise, il ne bougea pas, il regardait les alentours comme si de rien n'était, en restant crispé sur mon os. Cela faisait homme des bois, et j'adorais la sensation d'être avec quelqu'un comme moi : un être n'aimant que la nature et ce qu'elle procure en nous. La marche fut plus lente que d'habitude parce que je m'arrêtais de temps à autre quand il descendait de mon corps pour revenir avec un gland dans les pattes. Finalement la forêt s'arrêta sur une clairière dont la lumière du jour éclairait une partie, une partie assez grande pour accueillir à cette heure la hutte délabrée. Pour la première fois de ma vie, je franchisais cette ombre qui me séparait de la clairière illuminée, j'avançais, déterminé à savoir ce que cachait cette habitation archaïque. Je me trouvais devant la porte, ma main prête à frapper. je regardais l'écureuil, qui me fixa de ses yeux ronds et noirs. D'un seul coup il partit et disparu dans la forêt...
"Ah... je ne suis pas d'assez bonne compagnie ? Tant pis."
J'en étais là, je ne pouvais pas reculer. Je reculais ma main, et la lançais pour frapper quand soudainement le bout de bois moisi qui faisait office de porte s'ouvrit en grand et une grosse main poilue arrêta la mienne en court de route. Elle me relâcha rapidement et je pus lever les yeux, le regard étonné, et la bouche grande ouverte. c'était un Vieil homme, barbu, ridé et avec une tête assez drôle et souriante qui accueilli. Je n'osais prononcé un mot. J'étais tout simplement terrifié. Pas par la personne présente en face de moi, mais simplement le fait d'être tout seul, avec un inconnu qui n'était pas sans rappeler le fermier du conte "La ferme Sanguine"... qui même si la logique voudrait qu'il soit pour les enfants était un de ces contes qui vous donne la peur de votre vie quand vous n'êtes encore qu'un gamin de 6 ans... moi je vous le dis. Il me regarda, souriant et puis éclata de rire.
"Alors jeune homme ? Que viens-tu faire ici ? Tu es perdu ?"
"Je... enfin... non... non pas du tout, je sais très bien où je me trouve."
"Oh... très bien très bien. Que viens-tu faire là ?"
"heu... c'est-à-dire que... cette, heu... maison m'intriguait, et je voulais en percer le secret."
"Un secret ? ah ! C'est bien ma vaine si il y en a un ! Je l'ai construite de mes propres mains, alors penses-tu ! Le seul secret c'est la solitude apaisante que je vis ici !"
"Vous vivez seul ? Personne ne vient vous rendre visite de temps à autre ?"
"Qui ça ? Le comte Cheyfield ? Haha ! Non mon p'tit, personne, et je vais te dire, c'est mieux ainsi. Verya est corrompu et sombre... la vie n'est plus la même, maintenant, que veux-tu c'est soit tu suis la cadence, soit tu meures... et dans ce dilemme saisissant, je préfère m'isoler et devenir solitaire dans cette belle forêt."
"Depuis combien de temps êtes-vous ici ?"
"-Tu sais quoi ? Entre, dehors ce n'est pas agréable pour parler, l'intérieur n'est pas très grand, mais ça suffit à s'y plaire haha."
Étrangement, ma peur était partit, depuis longtemps.Je n'éprouvais plus que de la curiosité et de la sympathie à son égard. Il m'offrit une place sur la table de la seule pièce de la maison qui faisait office de chambre, salle à manger, cuisine, toilettes... bref, c'était précaire. Il m'amena un breuvage des plus étranges et qui ne m'inspirais pas beaucoup je dois dire. Il commença son récit. C'était un ancien homme d'Actania, la capitale du pays. Un homme plutôt aisé qui avait fait carrière dans l'armée et qui s'était rendu compte qu'il ne protégeait plus Verya la Belle comme à son époque, mais bien une belle brochette de gouvernants avides de pouvoirs et d'argent, dont la seule morale était décrasser les concurrents et ceux qui se mettaient en travers de leur route. Il décida de fuir la ville le plus vite possible et sans appel. Déserter l'armée est un crime, et il devint un homme recherché dans tout le pays. Le seul endroit où personne ne le trouverait serait évidement près d'Actania, mais dans la campagne. Il opta pour Aslford où il connaissait déjà quelques personnes. Une troupe de soldat passant par là pour inspecter le village, il prit peur et s'échappa dans la forêt. Depuis lors, il y a maintenant 29 ans, il vit là, seul, dans la forêt, oublié du reste du monde. Je ne savais quoi dire. Il fallait avoir un sacré tempérament pour choisir cette destiné, et un courage sans faille. Il me demanda alors pourquoi je fus intrigué par cette cabane et la journée se termina doucement, alors que nous rigolions ensemble à discuter de tout et de rien. Aussi étrange que cela paraisse cet homme émanait une énorme impression de... positivité. Il me conseilla de rentrer avant que la nuit ne tombe, et se proposa de me ramener jusqu'à la lisière de la forêt donnant sur mon village. J'acceptais bien évidement, traverser l'endroit n'était pas toujours très drôle tout seul, et mon nouvel ami, car je le considérais comme tel, ne serait pas de trop, loin de là !
Le retour se passa tranquillement, lentement. Il m'apprit certaines choses sur la forêt, des principes de survie assez élaborés qu'il avait imaginés lui même et expérimentés. Au final, je débarquais face au sentier des oubliés alors que la nuit était déjà bien avancée. Le temps passe très vite quand on s'amuse n'est-ce pas ? Il me laissa et me fit un sourire avant de repartir s’engouffrer dans la forêt. Il me regarda au dernier moment et mit son doigt sur ses lèvres... signe connu pour dire "Chut ne le dit à personne". J'acquiesçais bien évidement, sa présence resterait un secret. Je me retournais et fixais l'horizon puis mon village. On le voyait de haut, illuminé, c'était beau. Au loin, bien au loin, on distinguait les hautes tours du château d'Actania. Je baissais la tête et descendis vers le village, avec une certaine lenteur comme pour apprécier le paysage et l'air frai qui se baladait entre les collines de la région. Je rentrais chez moi, comme si de rien n'était, et ce n'est pas avant d'avoir passé le pallier que je me pris une gifle monumentale, et d'ailleurs bien plaquée, de mon père. Il me sermonna pendant près d'une heure, ma mère s'y joignit... Finalement, ce fut sans manger et sans boire que je regagnais ma chambre, seul. Mon grand frère n'était pas là évidement, en semaine il était à l'internat, et ma sœur était en train de manger, comme je devrais normalement le faire à ce moment précis. Je m'allongeais sur mon lit et fixant les étoiles par delà la fenêtre... et sans m'en rendre compte, mes paupières devinrent lourdes et je m'endormais lentement.
( Musique d'ambiance : > ici < )
Tout les jours alors, je me rendais dans cette hutte pour passer du temps avec cet homme qui se nommait Calvin. Il m'apprit à user des forces de la nature et à lui rendre hommage. A faire en sorte que rien ne soit en perdition lorsque je m'aide de celle-ci... et à l'aider si besoin est. Il m'apprit à grimper aux arbres les plus hauts, à construire des abris pour la nuit ou encore à me battre. Il disait souvent "Se battre n'est pas une formalité, c'est la vie. Tu te bats toute ta vie contre celle-ci... alors apprends à manier la lame, tu apprendras à manier ta vie.". Etant autrefois un officier de l'armée, il savait comment m'apprendre à bien me servir d'une épée et à se défendre. Il était persuadé qu'un jour, ma vie se tournerait vers autre chose que la vie banale de ma famille. Il savait qu'un jour je passerais à quelque chose de nouveau et que je le choisirais de moi-même.
Jour après jour je m'investissais, j'apprenais, j'expérimentais... je grandissais. Je formais un nouveau moi que je n'étais pas prêt à laisser tomber. Je me forgeais ma personnalité d'une façon si extravagante que cela en devenait amusant ! J'appris même à apprivoiser les animaux, comme l'écureuil. Je n'ai jamais retrouvé le premier que j'ai rencontré, du moins, je ne crois pas l'avoir retrouvé, mais j'eus l'occasion d'en avoir un nouveau, qui lui me resta et continua la route avec moi. La survie n'était pas une option, c'était une fatalité, et j'y étais préparé.
Un soir, un beau soir d'été, je rentrais chez moi. Il était tard, très tard, mais je n'avais plus cette appréhension de me faire corriger. Mes parents avaient laissé tombé... ils ne s'occupaient plus de moi, ils ne voyaient en moi qu'un jeune garçon égaré et perdu d'avance. Faire quelque chose de ma vie ? Haha ! Cela les faisait rire... puis pleurer. Ils ne voyaient rien pour moi. Ils ne me comprenaient pas, et n'osaient pas me demander. Savoir ce que je faisais la journée ? Cela leur était bien trop difficile à demander... c'était la première fois que j'éprouvais de la pitié pour quelqu'un, et ce fut pour mes parents... incapables de prendre la vie de court et de rendre la chose meilleure... Qu'importe, je rentrais donc, et en prenant un peu de reste sur la table à manger, je m'éloignais dans ma chambre, ne disant ni bonjour, ni au revoir... le froid familial entre moi et mes parents était là depuis maintenant 4 ans, alors pourquoi changer ? Oui quatre ans que tout les jours je me rends dans la forêt et que je partage ces moments intensément forts avec Calvin... ces moments qui détermineront ma vie, ma vraie vie. Je fus surpris de voir dans ma chambre, non seulement ma soeur qui était en train de lire un livre... enfin je crois, et surtout mon frère ainé assis sur le rebord de la fenêtre. Notre famille n'était pas riche loin de là, et nous faisions tous chambre commune... heureusement que notre maison fut bâtie assez grande pour accueillir la chambre privée de mes parents. William me regarda longuement, avant de me sourire. Je m'élançais vers lui et le serrait dans mes bras. Je n'avais presque plus les moyens de le voir. L'école lui prenait de plus en plus de temps, et il ne venait presque plus ici. Je discutais avec lui, autant que je pus. Ma soeur nous regarda au bout de 2 heures de conversation et nous fit :
"-Bon... moi je suis fatiguée... baissez d'un ton !"
Risquer de se faire réprimer par sa petite sœur ou par ses parents, je préférais continuer la conversation dehors. Et de toute façon, je savais déjà qu'elle écouterait même si elle voulait faire comme si elle dormait... nous embêter, c'était son rêve. Je regardais mon frère et lui fit signe de sauter par la fenêtre pour parler dehors. Il exécuta. Je passais dernière lui. Nous nous installèrent contre un arbre présent à deux pas de ma fenêtre et la discussion continua. Il en vint à me demander pourquoi je n'étais pas là la journée. J'hésitais à répondre... j'avais promis... Calvin m'en voudrait, et puis... oui mais c'était mon frère, celui en qui j'avais confiance, celui à qui je pouvais tout confier... sans risque. J'hésitais longuement, avant de me lancer après un regard insistant de sa part. Je lui dévoilais tout ce qui c'était passé depuis 4 ans... tout sur tout. Il ne dit pas mot pendant toute ma tirade, et il y eut un silence de quelques minutes après celle-ci. Finalement il opta pour un simple "il se fait tard, nous devrions rentrer." ... autant dire que je l'avais laissé perplexe.
(musique d'ambiance : > ici < )
Ce ne fut que 2 ans plus tard, à mes 17 ans, que le choix dont parlait Calvin s'imposa. J'étais exclusivement resté à la maison ce jour-ci, promettant à mon ami de la forêt de venir la nuit pour fêter ça ensemble, car mes parents avaient besoin que je sois là, avec eux, avec mon frère, âgé de 22 ans pour lors, et de ma sœur quant à elle âgée de 13 ans. Nous fêtions ça comme d'habitude, autour d'un bon repas, avec des discussions à tendance humoristique, et des anecdotes à n'en plus savoir quoi faire. C'était un jour comme un autre pour moi, une exception pour mes parents qui n'avait jamais exigé en 6 ans que je vienne à mon anniversaire à la maison. Pourquoi ? Je n'en savais rien... et cela m'intriguait au plus haut point, tout comme la hutte à l'époque. Je laissais la soirée couler, laissant à ma famille le soin de tenir à tout le monde le sourire aux lèvres... et je me forçais à garder le mien. Finalement, la fin du repas arrivait, et mon père se leva, il nous fit signe de nous taire, et annonça la "nouvelle"... la "grande nouvelle".
"-Mes enfants... votre mère et moi avons pris une décision, une grosse décision. Nous y réfléchissons depuis un certain temps déjà, et c'est avec une certaine pince au coeur que je vous l'annonce. Cela nous fait plaisir au plus haut point de pouvoir le faire, et nous espérons que vous serez aussi joyeux que nous ! Vous savez que je vis à Aslford depuis ma naissance, votre mère vient quant à elle de la ville... savez vous où je l'ai rencontrée ? c'était dans le marché de la ville ! Haha ! Oui je vendais les produits régionaux de mon père et voilà qu'une mystérieuse et somptueuse damoiselle vient m'adresser la parole. Vous savez à l'époque on était mal considéré les paysans... on était des porcs, qui ne savaient qu'insulter et traire des vaches... mais elle, elle voyait autre chose en moi. Elle me demanda de l'accompagner quelque part, et nous avons fait connaissance. Voilà d'où nous sommes partit. Nous sommes revenu à Aslford parce qu'elle le voulait, et moi également... Nous avions ton âge Arceyus quand cela est arrivé... un peu plus jeune peut-être.. nous nous sommes dit "William n'aura pas de mal à rencontrer cet amour... il vit en ville depuis longtemps, mais vous deux Lyna, Arceyus, si vous restez ici c'est la solitude qui vous attend... nous avons donc décidé de partir ! Oui ! Nous allons emménager à Actania !"
Tous éclatèrent de joie. Ils étaient heureux, vivants... mon frère se réjouissait de ne plus avoir à venir ici, ma sœur rêvait de la ville depuis toute petite, mon père voulait quitter ses champs, ma mère retrouver ses anciennes habitudes de bourgeoise... Moi je restais figé sur ma chaise. Le regard plein de haine, de colère et de dégoût. Oui j'étais haineux. Haineux que l'on me demande de choisir entre ma famille et ma vie. Choisir entre ma personnalité et mon cœur. Le choix, bien que très difficile fut vite prit. Calvin avait raison : seul nous pouvons décider de notre destiné... et entre choisir une vie banale dans une ville corrompue et sale, je préfère vivre seul et mal. C'est entre les éclats de joie que je balançais :
"Je ne partirai pas."
"Comment ça Arceyus ?" ma mère me fit, le regard paniqué
"Partir ? Vous rigolez ? Partir où ? Fuir tout simplement. Vous ne vous rendez pas compte de là où vous mener votre famille... Actania... vous penser que Lyna finira à la cour de Maxence, que William sera banquier, que vous aurez votre vie bourgeoise comme toi avant, que moi je serai un bourgeois exploitant les cultures d'Abrysses ? Vous êtes en plein rêve. Lyna finira simplement catin, William vous laissera dans votre misère, vous finirez vous deux dans une cabane en tôle, avec pour seul réconfort votre couverture de laine mal tricotée. Vous n'êtes que des imbéciles. Vous penser vivre comme des rois... mais vous n'êtes rien là-bas... vous n'êtes que des paysans venus chercher fortune comme tant d'autres."
Je me levais et partais dans ma chambre. Je rangeais quelque affaire quand mon frère débarqua, en furie. Il me saisit le bras et me retourna face à lui, il m'attrapa la gorge de sa main libre et me fixa droit dans les yeux, avec un regard similaire au mien.
"Tu te fous de qui ? Qui es-tu pour dire ça ?! Maman est en pleure et toi t'es heureux ?!"
"Dégage ! Et toi qui es-tu hein ?! Dis moi, qui es-tu ?! t'étais où quand j'avais besoin de toi ?! OU T’ÉTAIS ?! Critique moi ! Vas-y ! En attendant, oses dire que c'est faux, que je ne tape pas dans le mille en disant que tu vas te casser avec ton fric en les laissant dans la pourriture des quartiers malfamés ! OSES !"
"Tu perds la raison mon pauvre..."
"On en reparlera quand tu passeras devant leurs cadavres sans les reconnaître dans la rue !"
Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il m'envoya quelques coups de poing en pleine figure, il me cassa le nez, et le sang coula abondamment. Je le repoussais et le mit à terre, je me dressais sur lui, et je rendis les coups... avec une violence plus grande, et une haine implacable. Finalement, il réussit à me dégager, enfin à m'arrêter, et je me relevais, du sang sur mes habits, et son visage défiguré. Je pris mon sac d'habits et quelques affaires personnelles. Je fonçais dans la cuisine, ma mère hurla en me voyant dans cet état, mon père paniqué se rua dans la chambre. Je regardais ma soeur... je me penchais :
"Lyna... je... je t'aime, ne l'oublie pas s'il te plaît."
Je me relevais, jetant un sale regard à ma progénitrice et je pris quelques vivres. Je quittais la maison... et c'était fini. Ma vie avait prit un nouveau tournant.. j'avais fait mon choix... je ne vivrai plus jamais une vie banale.
Chapitre 2 : Une vie... sans ennuis.
( musique d'ambiance : > ici < )
Je courais... vite, très vite. Oubliant mon passé, le refusant. Je ne voulais plus y penser, je ne voulais plus voir leurs visages défiler dans ma tête... éprouver le regret : jamais. Je suis fier de ce que j'ai fais, j'ai bien agi, j'ai fait ce qui me semble juste... Seul Calvin me comprendra, lui seul est assez fort et sage pour comprendre ce que je vis, et ce que j'ai vécu... lui seul peut m'apporter conseil et réconfort. Je pénètre dans la forêt... je m'arrête de courir, j'avance, et quand je suis bien engouffré, je crie... je crie de toute mes forces. Mon désespoir, ma haine, ma colère, mais aussi mon chagrin et mon amour. Je tombe à terre, exténué. Je n'en peux plus.. je ne peux plus bouger, je suis à bout de force... le repos. Enfin.
[i]je suis dans une plaine, l'herbe haute me chatouille les pieds, et le vent me rafraichit la figure. j'étends mes bras, j'écarte mes jambes, je fixe le ciel. Le sourire sur mes lèvres est immense. Je vis. C'est alors que l'on cri mon nom. "Arceyus ! Arceyus !" Dit une voix féminine que je connais bien... sans m'en rappeler. Je me relève, ne trouvant pas de réponse à ma question, là une jeune fille court, la joie sur le visage, le soleil l'éclairant... Lyna. Elle court et s'allonge à côté de moi, elle me prend dans ses bras, et m'enlace de plus en plus fort. Elle me fait "Tu m'as manqué"... je n'ose répondre... j'hésite. Je laisse la scène continuer, elle me relâche et s'allonge dans l'herbe tout comme moi. Elle fixe les nuages et enfin je lui lance : "Pourquoi ?"
Un silence s'installe, un silence doux et tranquille, non pas pesant, mais décontractant. Elle me répond d'une voix amusée : "Voyons ! Tu m'as retrouvée !"
( musique d'ambiance : > ici < )
Je me réveille alors en sursaut. Où suis-je ? Quand ? Comment ? c'est en palpant la terre de mes doigts que je me souviens des récents événements. Je me relève, et j'avance... je me souviens encore dans quel sens je partais... la hutte de Calvin. Le matin s'est levé alors que je dormais... la rosée est tombée, mais les feuilles des arbres l'ont filtré. Il y a tout de même une atmosphère humide et agréable. Le vent percute les troncs et se réfléchit sur mon corps, me rendant frai et réveillé. Une odeur de bois brûlé me parvient. Ce n'est pas dans les habitudes de Calvin ça... Je me précipite. Je redoute quelque chose, j'espère me tromper. Je cours, je cours. Je laisse tomber mes affaires, je me précipite. Et là... face à moi, alors que je sors juste de la forêt, je me retrouve face à cette immense clairière, avec en son milieu, une hutte en feu. Elle brûle. Je tombe à terre, à genou. Le regard vidé... je pleure. Je crie. Je contemple l’insupportable spectacle et je m'effondre. Je reste là pendant quelques heures, je ne bouge plus. Ma vie est comme terminée. Finalement, je sens quelque chose de doux et accrochant sur mon dos... Je relève la tête, et là, face à mes yeux, une petit tête ronde rousse me regarde.
"Ah... Skouiky... je... je n'ai pas pu... je ne suis pas arrivé à temps..."
Il redescend et avance vers la hutte. Je me relève lentement et le suis. Le feu a tout ravagé, et encore quelques flammes persistent à détruire la moindre parcelle de bois de cette hutte qui m'aura tenue en haleine toute ma jeunesse. J'écrase quelques flammes pour me dégager un passage. L'endroit est chaud, mais je n'éprouve rien. Je ne suis pas insensible à la chaleur... mais je ne sens rien. Ma vie ne rime plus à rien à ce moment précis, et avoir chaud n'est que le cadet de mes soucis. J'avance dans les cendres... il n'y a ni cadavre ni trace de cadavre... serait-il encore vivant ? Je sors des décombres et me précipite vers mes affaires laissées dans les bois. Je les saisis, j'appelle Skouiky au moyen d'un sifflement et ensemble nous partons dans la forêt à la recherche de Calvin. J'utilise les techniques de pistages qu'il m'a apprise... je m'aide de Skouiky qui possède un flair sans faille. Et finalement... je le retrouve. Pas dans l'état dans lequel je l'attendais. Il est allongé sur le sol, il ne bouge plus, les yeux fermés... il ne respire plus. Je m'approche, et je retourne le corps. Une large ouverture faîte par une lame lui transcende le torse et le ventre. Je le porte avec moi et le ramène à la hutte. je l'étends sur l'herbe verte et encore humide. Je me fabrique une pelle de fortune, et creuse une tombe, comme je peux. Avant de l'y plonger, je le place dans une position digne d'un héros. Et c'est en lui dépliant la main droite que je découvre un papier froissé. Je le saisis, et je commence à le lire. Mon frère m'a toujours fait partagé son savoir, il a apprit à lire à mon père, à ma mère, à ma sœur et à moi. Nous savons également écrire grâce à lui, ainsi que compter et faire des calculs.
( musique d'ambiance : > ici < )
"Mon jeune Arceyus,
Si tu lis ceci c'est que mon présage est bon. Mon heure arrive à grand pas, et c'est irréfutable. Les soldats m'ont retrouvés. Je le sais grâce à un ami à moi que je connais de longue date et espion, à la solde d'un organisme secret de rébellion, dans l'armée. Ne t'en fais pas pour moi,je meure en homme comme il se doit. J'aurai défendu mes valeurs et cette forêt. N'oublie pas qui tu es. Tes valeurs sont tiennes et ton combat est tien. Ne fais confiance qu'à toi-même, bats-toi ! Vis ! Et ne laisse pas à Maxence le droit de t'arracher cette lueur en toi ! Marche, ne t'arrête pas.
Je sais bien que tu vas vouloir trouver les responsables de tout cela... et je ne peux pas t'arrêter. Fais le si cela te semble juste, mais ne t'y force pas. Si cela est ton combat, tu pourras trouver mon ami Ethal à Actania. C'est un officier de l'armée... demande le, dis que c'est Wolf qui veut le voir. Il accostera.
N'oublie rien de ce que je t'ai appris... et puisse la lueur de Hector t'apporter soutien dans ta vie...
Adieu mon ami.
Calvin."
Que devais-je faire ? Je... je ne savais pas. Je n'avais que 17 ans, c'était trop d'un seul coup. J'avais peur et j'avais une horrible envie de m'exiler. Je pris tout de même le temps de l'enterrer et de faire une prière à son égard... puis je décampais du site, devenu un lieu trop lourd pour ma conscience. Je marchais avec Skouiky sur l'épaule. Ma marche dura quelques jours, m'arrêtant dans les forêts pour les nuits, grimpant aux arbres pour s'abriter, taillant le bois pour m'équiper, m'aidant des ressources naturelles pour m'habiller.
(musique d'ambiance : > ici < )
Finalement, ma vie s'arrêta pendant deux ans. Deux longues années à méditer sur moi même, sur mon destin, sur mon passé, sur mes erreurs et mes réussites. Ces deux années se passèrent dans la forêt oubliée en pleine région de Carricula. Là-bas, il n'y a pas d'armée, du moins pas assez de troupes, le Duc est mourant et on ne lui demande rien... c'est le bonheur pour s'exiler et vivre en paix quelques temps. Apprendre à vivre seul n'est pas une mince affaire. Il faut savoir gérer ses émotions, les premières nuits ne sont pas simples, on a même du mal à dormir, non pas car il y a d'étranges bruits en bas de l'arbre, même pas, tout simplement car on se sent seul et abandonné... vidé d'amour et d'amitié. Puis les temps changent et la nature se fait plus clémente. Alors on commence à vivre en harmonie avec celle-ci, les animaux se rapprochent et on se fond entre eux. Au final, même les pires bêtes nocturnes deviennent accueillantes. Vivre en forêt possède de nombreux avantages : comme la récolte des fruits et des légumes qui poussent naturellement, ou encore le moyen simple de se construire un abri. Depuis bien longtemps je pensais à cela : avoir ma propre hutte ! Cela rendait l'idée de l'exil encore plus forte... et un chez sois n'est jamais une mauvaise idée dans ces moments là. A l'époque cela faisait tout juste 6 mois que je vivais en forêt, et l'hiver approchant, l'idée d'avoir un toit était grande et me semblait utile.
(musique d'ambiance : > ici < )
Apprendre à couper du bois convenablement pour ne pas déranger la nature, travailler les bûches, les différencier, les manier, les harmoniser... un travail d'orfèvre. Ma première hutte fut une réussite. Très belle, travaillée, et avec un certain charme ! Oui... belle... mais un oubli me fut fatal : les bases. Elle s'écroula quelques heures après l'avoir bâtie. Hé bien... abandonner ? Jamais ! Recommencer ? Toujours ! Je tria les bûches, les planches, et tout ce qui m'aiderait à faire une base solide. Une idée me vint à l'esprit : chercher de la bûche molle. Le fait qu'elle soit plus souple supporterait mieux les coups de vent et le poids des autres bois. Il me fallait également de quoi fixer cette base au reste et ce fut en coupant un arbre blanc que j'eus comme une... illumination : la sève. Mélangé avec de l'eau cela devient très collant et peut être appliqué sur toutes les surfaces ! Magie du ciel !
Au bout de 2 mois de travail non forcé, ma seconde hutte fut la bonne ! Elle tient encore, j'en suis certain ! Aménager l'intérieur se fera avec le temps, j'avais d'autres préoccupations. En effet... je devais m'entraîner !
Calvin m'avait appris à user de la lame, soit, et il faut que je continue à m'exercer... mais quand est-il de l'arc ? Et du combat à mains nues ? Ah ! C'est avec grande hâte que je me fis une zone d'entraînement juste à côté de ma cabane. Une cible faîte en paille volée dans les champs en dehors de la forêt, un mannequin fait en bois avec une grosse citrouille sur la tête, et un sac de sable, rempli sur les rives de Florenta. Cela rendait très bien. Mon entraînement m'occupa 1 ans et demi... et c'est finalement un jour de printemps que je décidais de reprendre du poil de la bête en affrontant mon passé.
Chapitre 3 : Vengeance
( musique d'ambiance : > ici < )
Retrouver un homme après deux ans d’abstinence n'est pas chose aisée... surtout quand celui-ci est un espion, donc potentiellement mort si découvert et... étant dans l'armée, il peut être on ne sait où. Alors... par où commencer ? Par la seule piste que je possède : Actania. Le trajet ne fut pas de tout repos. Carricula se trouve à des lieux de la région des Illustres, et la marche me prit plus de deux semaines. Je fis la rencontre d'une femme, de mon âge, environ 19 ans, qui se nommait Alicia. Une belle femme au cheveux bruns, dont le corps n'était pas repoussant, loin de là, et dont la voix possédait un charme fou. Elle se rendait tout comme moi à Actania, et nous fîmes route commune. J'eus le temps de l'apprécier, de la connaître, de rire... elle me faisait presque oublié pourquoi j'étais là. Elle m'avoua aller à Actania pour obtenir du Roi une troupe d'hommes pour défendre son village contre des pillards... comme quoi tout n'est pas verdoyant à Verya comme on voudrait nous le faire croire. Je l'écoutais et lui donnais conseils et autres remarques sur la façon d'aborder les choses... et il faut dire que j'étais certain que cela marcherait... Nous arrivâmes à la capitale et nous nous séparâmes non sans faire la promesse de se revoir. Elle me donna l'adresse de sa sœur où elle allait résider pendant son séjour ici, et me dit de passer à l'occasion. Ah, bonheur ! Parfois la vie nous touche en plein cœur et nous ne savons pas comment en ressortir.
Il ne me fallut pas longtemps pour trouver le fort central de l'armée de Verya. Je demandais Ethal au nom de wolf... mais personne ne savait de quoi je parlais... Faisaient-ils exprès ? A en croire ce gars là non, il semblait perdu dans mes dires. Je lui demandais de m'écrire sur un papier les noms entiers et prénoms de tout les officiers qu'il connaissait. Il me dit une liste d'au moins 50 personnes... je repartais avec ça, et lui dit que je repasserais plus tard. Je m'installais sur un banc dans une rue déserte, et commençais à lire cette fichue liste qui me semblait interminable... j'avais une petite idée de ce que pourrait être l'incompréhension des gardes quant à ma demande : Ethal, tout comme Wolf était un surnom. Calvin ne voulait pas que son ami soit découvert. Et par ce fait, je venais de tout ficher en l'air... mais qu'importe. Un nom m'interpela à la première lecture : Eluan Torin Halford... Je ne savais pas quoi... mais quelque chose me stoppait sur ce nom. Je le fixais pendant dix minutes... sans dire mot. Puis enfin, une nouvelle illumination. Eluan Torin Halford : E.T.HAL ! Haha ! Magnifique ! J'avais donc trouvé cet officier, espion dans l'armée qui allait m'aider à venger Calvin... et ce dans les quelques jours qui vont suivre !
Je me levais et me rendit au fort. Je vis passer quelqu'un, une jeune fille et je me plaquais contre le mur : Lyna. Elle était là, elle semblait aller bien. Elle traversait la rue. Mon envie de savoir où est-ce qu'elle se rendait était trop forte pour m'en empêcher. En la suivant, je voyais bien qu'elle avait changer. Elle n'était plus la petite fille docile d'Aslford, elle avait du caractère et un tempérament assez prononcé. Elle était bien ma sœur. Elle s'engouffra dans une ruelle, avant de tourner à gauche dans une petite cours. Mais... elle avait disparue. Où ? Comment ? qu'est-ce que ? Qu'était-elle devenue pour disparaître comme ça ? La cours ne donnait sur rien ! C'était vide ! Je... Je ne savais pas quoi faire, alors je fis demi-tour pour ne pas me faire retrouver. Il ne fallait pas que quelqu'un que je connaisse me voit.
Je me rendis au fort donc, et demandais cette fois si "Sir Halford" ... le garde s'exécuta et alla chercher son supérieur. Un homme carré, grand, avec une moustache noir comme le néant, des yeux bleus saphir, et des cheveux blonds brillants coupés très court... un étrange personnage. Il me serra la main et me demanda la venue de ma visite envers le Sir Halford.
"Vous n'êtes pas l'homme en question ?"
"Non, je suis son adjudant ! Sir Quil ! Pour vous servir !"
"Bien... et pouvez-vous me dire où se trouve-il en ce moment ? J'ai un grand besoin de lui parler en privé."
"Il me semble qu'il m'est dit être à Gorgia cette semaine... dans..." Il se rapprocha de mon oreille "Dans le camp Gorbat".
"Oh... vous pensez que je peux le voir ?"
"Heu.. non. Personne n'est autorisé à s'y rendre sans autorisation militaire haut gradé. Par contre, vous pouvez l'intercepté lorsqu'il se rendra à Vilgloris ! A la fin de la semaine, il part très tôt le matin. Il prend la route de Dwaynna."
"hé bien, Merci Sir Quil. Puisse votre journée être éclairé par Hector."
"Merci bien... mais qui est ce Hector ?"
"Hum... oubliez cela. Adieu."
( musique d'ambiance : > ici < )
Je ne perdis pas plus de temps à papoter avec un inculte et de se fait irrespectueux de la nature et de la spiritualité. Je ne voulais pas oublier Alicia et me rendis chez elle, du moins chez sa sœur. Il était tard déjà, et j'étais sûr qu'elle serait là. Ce fut une dame empotée et assez laide qui m'ouvrit la porte. Je me présentais et elle me fit un geste de la main, comme pour dire "Viens là mon chouchou !"... je m'excusais et demandais Alicia. Elle fit une moue et gueula sur un ton désagréable "C'est pour toi !" . J'entendis l'escalier vibrer sous ses pas, et elle débarqua, encore lus radieuse que le matin où nous nous étions quitté. Elle me fit un sourire que je lui rendis... et étrangement, comme un lien invisible, elle me saisit la nuque et m'embrassa. Je lui rendis ce baisser si chaleureux dans ma vie... et la soirée se termina dans son lit par une belle nuit étoilée. Elle me rendit la lueur qui avait disparue ce jour où Calvin fut tué.. Elle me redonna espoir et confiance. C'était la lumière qui éclairait mes pas et me guide dans ce labyrinthe interminable qu'est la vie. Je me promis de ne jamais la laisser... jamais l'oublier et de toujours venir à elle quand elle en aura besoin. Elle n'était pas une simple femme... c'était celle qui me correspondait du tout au tout. Alicia était ma moitié.... le demi cœur restant... le remède miracle à ma maladie incurable.
.......
Mon message est trop grand je dois le séparer en plusieurs parties...
J'ai pris dernièrement l'habitude de faire écouter quelques musiques pendant mon BG, donc je recommence ici ! Vous n'avez qu'à cliquer sur le lien lorsqu'il y en a un, et l'ambiance devrait se poser ! Si la chanson ne se termine pas lorsqu'un nouveau lien apparait... tant pis, changez, sinon il y aura un décalage ^^
De plus, lorsqu'une musique se termine et que vous n'avez toujours pas terminé le passage, relancez là, c'est plus agréable !
Évidement je ne vous force pas ! Moi j'écris avec ça, et j'en rajoute après quand je trouve que ça colle bien... et quand je le lis je me sens immédiatement plongé dans l'histoire !
Voilà... bonne lecture !
( Musique d'ambiance : > ici <)
"Arceyus ?"
"Oui ?"
"Je...enfin... raconte moi, encore, comment c'était avant... s'il te plaît."
Pour en venir à ce moment là de ma vie, assis sur un rocher, perdu en plein Aleïa, avec ma soeur, vous vous demandez "pourquoi ?", hé bien, parfois moi aussi... je me demande pourquoi suis-je encore là à me battre, à espérer que tout cela s'arrange et que enfin je puise rentrer, et continuer ma vie, sans que rien ne soit advenu. Misère... on dit que la vie est un pur bonheur, cela n'est pas faux, il n'y a qu'à voir certains qui semblent si heureux de vivre... je le suis, mais misère qu'est-ce que cela est dur.
Le commencement ? Ah... il est vrai que j'ai tendance à m'égarer, à partir dans des sujets qui ne vous concerne pas forcément et qui n'occupe que ma conscience, disons que j'ai cette faculté d'être endormant lorsque je réfléchis depuis quelques années, depuis quelques années... seulement ? J'aurai dit plus. Le temps n'est-il pas quelque chose de fascinant lorsque l'on y repense ? J'ai souvent du mal à m'imaginer ce que cela représente, et au final je me dis "Mais, arrête, qu'est-ce que cela va-t-il t'apporter ?". Rien, absolument rien. Vous connaissez ce besoin grandissant de la curiosité ? Moi il me ronge tout le temps. Je continue à m'égarer ! Commençons.
Chapitre 1 : On ne nait pas ermite... on le devient.
Ce fut un jour d'automne que je décidais à prendre mon courage à deux mains et à voir si cela était vrai. Je fis mine d'aller chercher quelques brindilles pour le feu, alors qu'il n'y en avait pas besoin, et je pénétrais dans la forêt qui était vraiment à quelques centaines de mètres du sentier des oubliés, un petit chemin que peu osait prendre car soit disant un groupe d'hommes y aurait disparu... bien entendu. Il était aux alentours de 14 heures, et le soleil brillait haut dans le ciel, il n'y avait aucun doute à avoir. ¨Pour un gamin comme moi, du haut de mes 11 ans, il me fallait quelque chose pour me réconforter, et ce fut un petit écureuil que je trouvais figé contre un tronc d'arbre qui me rassura. Je tendis la main vers lui, doucement, pour ne pas l'effrayer, je respirais faiblement et lentement. Il bougea sa tête vers mes trois doigts dépliés, les renifla un à un. La scène dura bien une heure avant qu'enfin, il ne monte sur mon bras. Il parcourra mon corps de haut en bas, de largeur en longueur, sur ma tête, comme sur mes pieds, et mon torse. Moi je ne bougeais pas, je n'osais pas de peur de l'effrayer trop vite. Un si petit animal est si vite partit... je n'avais pas envie que cela se produise, pas du tout. Je mis un pas en avant, l'écureuil ne sentit rien. Je mis un deuxième, il se figea. Un troisième, il se déplaça sur mon épaule droite. Un quatrième, il ne bougea plus en fixant l'horizon. Cela voulait-il dire que je devais le laisser s'en aller ? Peut-être... peut-être pas. Je pris les devants et avançais normalement. A ma grande surprise, il ne bougea pas, il regardait les alentours comme si de rien n'était, en restant crispé sur mon os. Cela faisait homme des bois, et j'adorais la sensation d'être avec quelqu'un comme moi : un être n'aimant que la nature et ce qu'elle procure en nous. La marche fut plus lente que d'habitude parce que je m'arrêtais de temps à autre quand il descendait de mon corps pour revenir avec un gland dans les pattes. Finalement la forêt s'arrêta sur une clairière dont la lumière du jour éclairait une partie, une partie assez grande pour accueillir à cette heure la hutte délabrée. Pour la première fois de ma vie, je franchisais cette ombre qui me séparait de la clairière illuminée, j'avançais, déterminé à savoir ce que cachait cette habitation archaïque. Je me trouvais devant la porte, ma main prête à frapper. je regardais l'écureuil, qui me fixa de ses yeux ronds et noirs. D'un seul coup il partit et disparu dans la forêt...
"Ah... je ne suis pas d'assez bonne compagnie ? Tant pis."
J'en étais là, je ne pouvais pas reculer. Je reculais ma main, et la lançais pour frapper quand soudainement le bout de bois moisi qui faisait office de porte s'ouvrit en grand et une grosse main poilue arrêta la mienne en court de route. Elle me relâcha rapidement et je pus lever les yeux, le regard étonné, et la bouche grande ouverte. c'était un Vieil homme, barbu, ridé et avec une tête assez drôle et souriante qui accueilli. Je n'osais prononcé un mot. J'étais tout simplement terrifié. Pas par la personne présente en face de moi, mais simplement le fait d'être tout seul, avec un inconnu qui n'était pas sans rappeler le fermier du conte "La ferme Sanguine"... qui même si la logique voudrait qu'il soit pour les enfants était un de ces contes qui vous donne la peur de votre vie quand vous n'êtes encore qu'un gamin de 6 ans... moi je vous le dis. Il me regarda, souriant et puis éclata de rire.
"Alors jeune homme ? Que viens-tu faire ici ? Tu es perdu ?"
"Je... enfin... non... non pas du tout, je sais très bien où je me trouve."
"Oh... très bien très bien. Que viens-tu faire là ?"
"heu... c'est-à-dire que... cette, heu... maison m'intriguait, et je voulais en percer le secret."
"Un secret ? ah ! C'est bien ma vaine si il y en a un ! Je l'ai construite de mes propres mains, alors penses-tu ! Le seul secret c'est la solitude apaisante que je vis ici !"
"Vous vivez seul ? Personne ne vient vous rendre visite de temps à autre ?"
"Qui ça ? Le comte Cheyfield ? Haha ! Non mon p'tit, personne, et je vais te dire, c'est mieux ainsi. Verya est corrompu et sombre... la vie n'est plus la même, maintenant, que veux-tu c'est soit tu suis la cadence, soit tu meures... et dans ce dilemme saisissant, je préfère m'isoler et devenir solitaire dans cette belle forêt."
"Depuis combien de temps êtes-vous ici ?"
"-Tu sais quoi ? Entre, dehors ce n'est pas agréable pour parler, l'intérieur n'est pas très grand, mais ça suffit à s'y plaire haha."
Étrangement, ma peur était partit, depuis longtemps.Je n'éprouvais plus que de la curiosité et de la sympathie à son égard. Il m'offrit une place sur la table de la seule pièce de la maison qui faisait office de chambre, salle à manger, cuisine, toilettes... bref, c'était précaire. Il m'amena un breuvage des plus étranges et qui ne m'inspirais pas beaucoup je dois dire. Il commença son récit. C'était un ancien homme d'Actania, la capitale du pays. Un homme plutôt aisé qui avait fait carrière dans l'armée et qui s'était rendu compte qu'il ne protégeait plus Verya la Belle comme à son époque, mais bien une belle brochette de gouvernants avides de pouvoirs et d'argent, dont la seule morale était décrasser les concurrents et ceux qui se mettaient en travers de leur route. Il décida de fuir la ville le plus vite possible et sans appel. Déserter l'armée est un crime, et il devint un homme recherché dans tout le pays. Le seul endroit où personne ne le trouverait serait évidement près d'Actania, mais dans la campagne. Il opta pour Aslford où il connaissait déjà quelques personnes. Une troupe de soldat passant par là pour inspecter le village, il prit peur et s'échappa dans la forêt. Depuis lors, il y a maintenant 29 ans, il vit là, seul, dans la forêt, oublié du reste du monde. Je ne savais quoi dire. Il fallait avoir un sacré tempérament pour choisir cette destiné, et un courage sans faille. Il me demanda alors pourquoi je fus intrigué par cette cabane et la journée se termina doucement, alors que nous rigolions ensemble à discuter de tout et de rien. Aussi étrange que cela paraisse cet homme émanait une énorme impression de... positivité. Il me conseilla de rentrer avant que la nuit ne tombe, et se proposa de me ramener jusqu'à la lisière de la forêt donnant sur mon village. J'acceptais bien évidement, traverser l'endroit n'était pas toujours très drôle tout seul, et mon nouvel ami, car je le considérais comme tel, ne serait pas de trop, loin de là !
Le retour se passa tranquillement, lentement. Il m'apprit certaines choses sur la forêt, des principes de survie assez élaborés qu'il avait imaginés lui même et expérimentés. Au final, je débarquais face au sentier des oubliés alors que la nuit était déjà bien avancée. Le temps passe très vite quand on s'amuse n'est-ce pas ? Il me laissa et me fit un sourire avant de repartir s’engouffrer dans la forêt. Il me regarda au dernier moment et mit son doigt sur ses lèvres... signe connu pour dire "Chut ne le dit à personne". J'acquiesçais bien évidement, sa présence resterait un secret. Je me retournais et fixais l'horizon puis mon village. On le voyait de haut, illuminé, c'était beau. Au loin, bien au loin, on distinguait les hautes tours du château d'Actania. Je baissais la tête et descendis vers le village, avec une certaine lenteur comme pour apprécier le paysage et l'air frai qui se baladait entre les collines de la région. Je rentrais chez moi, comme si de rien n'était, et ce n'est pas avant d'avoir passé le pallier que je me pris une gifle monumentale, et d'ailleurs bien plaquée, de mon père. Il me sermonna pendant près d'une heure, ma mère s'y joignit... Finalement, ce fut sans manger et sans boire que je regagnais ma chambre, seul. Mon grand frère n'était pas là évidement, en semaine il était à l'internat, et ma sœur était en train de manger, comme je devrais normalement le faire à ce moment précis. Je m'allongeais sur mon lit et fixant les étoiles par delà la fenêtre... et sans m'en rendre compte, mes paupières devinrent lourdes et je m'endormais lentement.
( Musique d'ambiance : > ici < )
Tout les jours alors, je me rendais dans cette hutte pour passer du temps avec cet homme qui se nommait Calvin. Il m'apprit à user des forces de la nature et à lui rendre hommage. A faire en sorte que rien ne soit en perdition lorsque je m'aide de celle-ci... et à l'aider si besoin est. Il m'apprit à grimper aux arbres les plus hauts, à construire des abris pour la nuit ou encore à me battre. Il disait souvent "Se battre n'est pas une formalité, c'est la vie. Tu te bats toute ta vie contre celle-ci... alors apprends à manier la lame, tu apprendras à manier ta vie.". Etant autrefois un officier de l'armée, il savait comment m'apprendre à bien me servir d'une épée et à se défendre. Il était persuadé qu'un jour, ma vie se tournerait vers autre chose que la vie banale de ma famille. Il savait qu'un jour je passerais à quelque chose de nouveau et que je le choisirais de moi-même.
Jour après jour je m'investissais, j'apprenais, j'expérimentais... je grandissais. Je formais un nouveau moi que je n'étais pas prêt à laisser tomber. Je me forgeais ma personnalité d'une façon si extravagante que cela en devenait amusant ! J'appris même à apprivoiser les animaux, comme l'écureuil. Je n'ai jamais retrouvé le premier que j'ai rencontré, du moins, je ne crois pas l'avoir retrouvé, mais j'eus l'occasion d'en avoir un nouveau, qui lui me resta et continua la route avec moi. La survie n'était pas une option, c'était une fatalité, et j'y étais préparé.
Un soir, un beau soir d'été, je rentrais chez moi. Il était tard, très tard, mais je n'avais plus cette appréhension de me faire corriger. Mes parents avaient laissé tombé... ils ne s'occupaient plus de moi, ils ne voyaient en moi qu'un jeune garçon égaré et perdu d'avance. Faire quelque chose de ma vie ? Haha ! Cela les faisait rire... puis pleurer. Ils ne voyaient rien pour moi. Ils ne me comprenaient pas, et n'osaient pas me demander. Savoir ce que je faisais la journée ? Cela leur était bien trop difficile à demander... c'était la première fois que j'éprouvais de la pitié pour quelqu'un, et ce fut pour mes parents... incapables de prendre la vie de court et de rendre la chose meilleure... Qu'importe, je rentrais donc, et en prenant un peu de reste sur la table à manger, je m'éloignais dans ma chambre, ne disant ni bonjour, ni au revoir... le froid familial entre moi et mes parents était là depuis maintenant 4 ans, alors pourquoi changer ? Oui quatre ans que tout les jours je me rends dans la forêt et que je partage ces moments intensément forts avec Calvin... ces moments qui détermineront ma vie, ma vraie vie. Je fus surpris de voir dans ma chambre, non seulement ma soeur qui était en train de lire un livre... enfin je crois, et surtout mon frère ainé assis sur le rebord de la fenêtre. Notre famille n'était pas riche loin de là, et nous faisions tous chambre commune... heureusement que notre maison fut bâtie assez grande pour accueillir la chambre privée de mes parents. William me regarda longuement, avant de me sourire. Je m'élançais vers lui et le serrait dans mes bras. Je n'avais presque plus les moyens de le voir. L'école lui prenait de plus en plus de temps, et il ne venait presque plus ici. Je discutais avec lui, autant que je pus. Ma soeur nous regarda au bout de 2 heures de conversation et nous fit :
"-Bon... moi je suis fatiguée... baissez d'un ton !"
Risquer de se faire réprimer par sa petite sœur ou par ses parents, je préférais continuer la conversation dehors. Et de toute façon, je savais déjà qu'elle écouterait même si elle voulait faire comme si elle dormait... nous embêter, c'était son rêve. Je regardais mon frère et lui fit signe de sauter par la fenêtre pour parler dehors. Il exécuta. Je passais dernière lui. Nous nous installèrent contre un arbre présent à deux pas de ma fenêtre et la discussion continua. Il en vint à me demander pourquoi je n'étais pas là la journée. J'hésitais à répondre... j'avais promis... Calvin m'en voudrait, et puis... oui mais c'était mon frère, celui en qui j'avais confiance, celui à qui je pouvais tout confier... sans risque. J'hésitais longuement, avant de me lancer après un regard insistant de sa part. Je lui dévoilais tout ce qui c'était passé depuis 4 ans... tout sur tout. Il ne dit pas mot pendant toute ma tirade, et il y eut un silence de quelques minutes après celle-ci. Finalement il opta pour un simple "il se fait tard, nous devrions rentrer." ... autant dire que je l'avais laissé perplexe.
(musique d'ambiance : > ici < )
Ce ne fut que 2 ans plus tard, à mes 17 ans, que le choix dont parlait Calvin s'imposa. J'étais exclusivement resté à la maison ce jour-ci, promettant à mon ami de la forêt de venir la nuit pour fêter ça ensemble, car mes parents avaient besoin que je sois là, avec eux, avec mon frère, âgé de 22 ans pour lors, et de ma sœur quant à elle âgée de 13 ans. Nous fêtions ça comme d'habitude, autour d'un bon repas, avec des discussions à tendance humoristique, et des anecdotes à n'en plus savoir quoi faire. C'était un jour comme un autre pour moi, une exception pour mes parents qui n'avait jamais exigé en 6 ans que je vienne à mon anniversaire à la maison. Pourquoi ? Je n'en savais rien... et cela m'intriguait au plus haut point, tout comme la hutte à l'époque. Je laissais la soirée couler, laissant à ma famille le soin de tenir à tout le monde le sourire aux lèvres... et je me forçais à garder le mien. Finalement, la fin du repas arrivait, et mon père se leva, il nous fit signe de nous taire, et annonça la "nouvelle"... la "grande nouvelle".
"-Mes enfants... votre mère et moi avons pris une décision, une grosse décision. Nous y réfléchissons depuis un certain temps déjà, et c'est avec une certaine pince au coeur que je vous l'annonce. Cela nous fait plaisir au plus haut point de pouvoir le faire, et nous espérons que vous serez aussi joyeux que nous ! Vous savez que je vis à Aslford depuis ma naissance, votre mère vient quant à elle de la ville... savez vous où je l'ai rencontrée ? c'était dans le marché de la ville ! Haha ! Oui je vendais les produits régionaux de mon père et voilà qu'une mystérieuse et somptueuse damoiselle vient m'adresser la parole. Vous savez à l'époque on était mal considéré les paysans... on était des porcs, qui ne savaient qu'insulter et traire des vaches... mais elle, elle voyait autre chose en moi. Elle me demanda de l'accompagner quelque part, et nous avons fait connaissance. Voilà d'où nous sommes partit. Nous sommes revenu à Aslford parce qu'elle le voulait, et moi également... Nous avions ton âge Arceyus quand cela est arrivé... un peu plus jeune peut-être.. nous nous sommes dit "William n'aura pas de mal à rencontrer cet amour... il vit en ville depuis longtemps, mais vous deux Lyna, Arceyus, si vous restez ici c'est la solitude qui vous attend... nous avons donc décidé de partir ! Oui ! Nous allons emménager à Actania !"
Tous éclatèrent de joie. Ils étaient heureux, vivants... mon frère se réjouissait de ne plus avoir à venir ici, ma sœur rêvait de la ville depuis toute petite, mon père voulait quitter ses champs, ma mère retrouver ses anciennes habitudes de bourgeoise... Moi je restais figé sur ma chaise. Le regard plein de haine, de colère et de dégoût. Oui j'étais haineux. Haineux que l'on me demande de choisir entre ma famille et ma vie. Choisir entre ma personnalité et mon cœur. Le choix, bien que très difficile fut vite prit. Calvin avait raison : seul nous pouvons décider de notre destiné... et entre choisir une vie banale dans une ville corrompue et sale, je préfère vivre seul et mal. C'est entre les éclats de joie que je balançais :
"Je ne partirai pas."
"Comment ça Arceyus ?" ma mère me fit, le regard paniqué
"Partir ? Vous rigolez ? Partir où ? Fuir tout simplement. Vous ne vous rendez pas compte de là où vous mener votre famille... Actania... vous penser que Lyna finira à la cour de Maxence, que William sera banquier, que vous aurez votre vie bourgeoise comme toi avant, que moi je serai un bourgeois exploitant les cultures d'Abrysses ? Vous êtes en plein rêve. Lyna finira simplement catin, William vous laissera dans votre misère, vous finirez vous deux dans une cabane en tôle, avec pour seul réconfort votre couverture de laine mal tricotée. Vous n'êtes que des imbéciles. Vous penser vivre comme des rois... mais vous n'êtes rien là-bas... vous n'êtes que des paysans venus chercher fortune comme tant d'autres."
Je me levais et partais dans ma chambre. Je rangeais quelque affaire quand mon frère débarqua, en furie. Il me saisit le bras et me retourna face à lui, il m'attrapa la gorge de sa main libre et me fixa droit dans les yeux, avec un regard similaire au mien.
"Tu te fous de qui ? Qui es-tu pour dire ça ?! Maman est en pleure et toi t'es heureux ?!"
"Dégage ! Et toi qui es-tu hein ?! Dis moi, qui es-tu ?! t'étais où quand j'avais besoin de toi ?! OU T’ÉTAIS ?! Critique moi ! Vas-y ! En attendant, oses dire que c'est faux, que je ne tape pas dans le mille en disant que tu vas te casser avec ton fric en les laissant dans la pourriture des quartiers malfamés ! OSES !"
"Tu perds la raison mon pauvre..."
"On en reparlera quand tu passeras devant leurs cadavres sans les reconnaître dans la rue !"
Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il m'envoya quelques coups de poing en pleine figure, il me cassa le nez, et le sang coula abondamment. Je le repoussais et le mit à terre, je me dressais sur lui, et je rendis les coups... avec une violence plus grande, et une haine implacable. Finalement, il réussit à me dégager, enfin à m'arrêter, et je me relevais, du sang sur mes habits, et son visage défiguré. Je pris mon sac d'habits et quelques affaires personnelles. Je fonçais dans la cuisine, ma mère hurla en me voyant dans cet état, mon père paniqué se rua dans la chambre. Je regardais ma soeur... je me penchais :
"Lyna... je... je t'aime, ne l'oublie pas s'il te plaît."
Je me relevais, jetant un sale regard à ma progénitrice et je pris quelques vivres. Je quittais la maison... et c'était fini. Ma vie avait prit un nouveau tournant.. j'avais fait mon choix... je ne vivrai plus jamais une vie banale.
Chapitre 2 : Une vie... sans ennuis.
( musique d'ambiance : > ici < )
Je courais... vite, très vite. Oubliant mon passé, le refusant. Je ne voulais plus y penser, je ne voulais plus voir leurs visages défiler dans ma tête... éprouver le regret : jamais. Je suis fier de ce que j'ai fais, j'ai bien agi, j'ai fait ce qui me semble juste... Seul Calvin me comprendra, lui seul est assez fort et sage pour comprendre ce que je vis, et ce que j'ai vécu... lui seul peut m'apporter conseil et réconfort. Je pénètre dans la forêt... je m'arrête de courir, j'avance, et quand je suis bien engouffré, je crie... je crie de toute mes forces. Mon désespoir, ma haine, ma colère, mais aussi mon chagrin et mon amour. Je tombe à terre, exténué. Je n'en peux plus.. je ne peux plus bouger, je suis à bout de force... le repos. Enfin.
[i]je suis dans une plaine, l'herbe haute me chatouille les pieds, et le vent me rafraichit la figure. j'étends mes bras, j'écarte mes jambes, je fixe le ciel. Le sourire sur mes lèvres est immense. Je vis. C'est alors que l'on cri mon nom. "Arceyus ! Arceyus !" Dit une voix féminine que je connais bien... sans m'en rappeler. Je me relève, ne trouvant pas de réponse à ma question, là une jeune fille court, la joie sur le visage, le soleil l'éclairant... Lyna. Elle court et s'allonge à côté de moi, elle me prend dans ses bras, et m'enlace de plus en plus fort. Elle me fait "Tu m'as manqué"... je n'ose répondre... j'hésite. Je laisse la scène continuer, elle me relâche et s'allonge dans l'herbe tout comme moi. Elle fixe les nuages et enfin je lui lance : "Pourquoi ?"
Un silence s'installe, un silence doux et tranquille, non pas pesant, mais décontractant. Elle me répond d'une voix amusée : "Voyons ! Tu m'as retrouvée !"
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Je me réveille alors en sursaut. Où suis-je ? Quand ? Comment ? c'est en palpant la terre de mes doigts que je me souviens des récents événements. Je me relève, et j'avance... je me souviens encore dans quel sens je partais... la hutte de Calvin. Le matin s'est levé alors que je dormais... la rosée est tombée, mais les feuilles des arbres l'ont filtré. Il y a tout de même une atmosphère humide et agréable. Le vent percute les troncs et se réfléchit sur mon corps, me rendant frai et réveillé. Une odeur de bois brûlé me parvient. Ce n'est pas dans les habitudes de Calvin ça... Je me précipite. Je redoute quelque chose, j'espère me tromper. Je cours, je cours. Je laisse tomber mes affaires, je me précipite. Et là... face à moi, alors que je sors juste de la forêt, je me retrouve face à cette immense clairière, avec en son milieu, une hutte en feu. Elle brûle. Je tombe à terre, à genou. Le regard vidé... je pleure. Je crie. Je contemple l’insupportable spectacle et je m'effondre. Je reste là pendant quelques heures, je ne bouge plus. Ma vie est comme terminée. Finalement, je sens quelque chose de doux et accrochant sur mon dos... Je relève la tête, et là, face à mes yeux, une petit tête ronde rousse me regarde.
"Ah... Skouiky... je... je n'ai pas pu... je ne suis pas arrivé à temps..."
Il redescend et avance vers la hutte. Je me relève lentement et le suis. Le feu a tout ravagé, et encore quelques flammes persistent à détruire la moindre parcelle de bois de cette hutte qui m'aura tenue en haleine toute ma jeunesse. J'écrase quelques flammes pour me dégager un passage. L'endroit est chaud, mais je n'éprouve rien. Je ne suis pas insensible à la chaleur... mais je ne sens rien. Ma vie ne rime plus à rien à ce moment précis, et avoir chaud n'est que le cadet de mes soucis. J'avance dans les cendres... il n'y a ni cadavre ni trace de cadavre... serait-il encore vivant ? Je sors des décombres et me précipite vers mes affaires laissées dans les bois. Je les saisis, j'appelle Skouiky au moyen d'un sifflement et ensemble nous partons dans la forêt à la recherche de Calvin. J'utilise les techniques de pistages qu'il m'a apprise... je m'aide de Skouiky qui possède un flair sans faille. Et finalement... je le retrouve. Pas dans l'état dans lequel je l'attendais. Il est allongé sur le sol, il ne bouge plus, les yeux fermés... il ne respire plus. Je m'approche, et je retourne le corps. Une large ouverture faîte par une lame lui transcende le torse et le ventre. Je le porte avec moi et le ramène à la hutte. je l'étends sur l'herbe verte et encore humide. Je me fabrique une pelle de fortune, et creuse une tombe, comme je peux. Avant de l'y plonger, je le place dans une position digne d'un héros. Et c'est en lui dépliant la main droite que je découvre un papier froissé. Je le saisis, et je commence à le lire. Mon frère m'a toujours fait partagé son savoir, il a apprit à lire à mon père, à ma mère, à ma sœur et à moi. Nous savons également écrire grâce à lui, ainsi que compter et faire des calculs.
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"Mon jeune Arceyus,
Si tu lis ceci c'est que mon présage est bon. Mon heure arrive à grand pas, et c'est irréfutable. Les soldats m'ont retrouvés. Je le sais grâce à un ami à moi que je connais de longue date et espion, à la solde d'un organisme secret de rébellion, dans l'armée. Ne t'en fais pas pour moi,je meure en homme comme il se doit. J'aurai défendu mes valeurs et cette forêt. N'oublie pas qui tu es. Tes valeurs sont tiennes et ton combat est tien. Ne fais confiance qu'à toi-même, bats-toi ! Vis ! Et ne laisse pas à Maxence le droit de t'arracher cette lueur en toi ! Marche, ne t'arrête pas.
Je sais bien que tu vas vouloir trouver les responsables de tout cela... et je ne peux pas t'arrêter. Fais le si cela te semble juste, mais ne t'y force pas. Si cela est ton combat, tu pourras trouver mon ami Ethal à Actania. C'est un officier de l'armée... demande le, dis que c'est Wolf qui veut le voir. Il accostera.
N'oublie rien de ce que je t'ai appris... et puisse la lueur de Hector t'apporter soutien dans ta vie...
Adieu mon ami.
Calvin."
Que devais-je faire ? Je... je ne savais pas. Je n'avais que 17 ans, c'était trop d'un seul coup. J'avais peur et j'avais une horrible envie de m'exiler. Je pris tout de même le temps de l'enterrer et de faire une prière à son égard... puis je décampais du site, devenu un lieu trop lourd pour ma conscience. Je marchais avec Skouiky sur l'épaule. Ma marche dura quelques jours, m'arrêtant dans les forêts pour les nuits, grimpant aux arbres pour s'abriter, taillant le bois pour m'équiper, m'aidant des ressources naturelles pour m'habiller.
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Finalement, ma vie s'arrêta pendant deux ans. Deux longues années à méditer sur moi même, sur mon destin, sur mon passé, sur mes erreurs et mes réussites. Ces deux années se passèrent dans la forêt oubliée en pleine région de Carricula. Là-bas, il n'y a pas d'armée, du moins pas assez de troupes, le Duc est mourant et on ne lui demande rien... c'est le bonheur pour s'exiler et vivre en paix quelques temps. Apprendre à vivre seul n'est pas une mince affaire. Il faut savoir gérer ses émotions, les premières nuits ne sont pas simples, on a même du mal à dormir, non pas car il y a d'étranges bruits en bas de l'arbre, même pas, tout simplement car on se sent seul et abandonné... vidé d'amour et d'amitié. Puis les temps changent et la nature se fait plus clémente. Alors on commence à vivre en harmonie avec celle-ci, les animaux se rapprochent et on se fond entre eux. Au final, même les pires bêtes nocturnes deviennent accueillantes. Vivre en forêt possède de nombreux avantages : comme la récolte des fruits et des légumes qui poussent naturellement, ou encore le moyen simple de se construire un abri. Depuis bien longtemps je pensais à cela : avoir ma propre hutte ! Cela rendait l'idée de l'exil encore plus forte... et un chez sois n'est jamais une mauvaise idée dans ces moments là. A l'époque cela faisait tout juste 6 mois que je vivais en forêt, et l'hiver approchant, l'idée d'avoir un toit était grande et me semblait utile.
(musique d'ambiance : > ici < )
Apprendre à couper du bois convenablement pour ne pas déranger la nature, travailler les bûches, les différencier, les manier, les harmoniser... un travail d'orfèvre. Ma première hutte fut une réussite. Très belle, travaillée, et avec un certain charme ! Oui... belle... mais un oubli me fut fatal : les bases. Elle s'écroula quelques heures après l'avoir bâtie. Hé bien... abandonner ? Jamais ! Recommencer ? Toujours ! Je tria les bûches, les planches, et tout ce qui m'aiderait à faire une base solide. Une idée me vint à l'esprit : chercher de la bûche molle. Le fait qu'elle soit plus souple supporterait mieux les coups de vent et le poids des autres bois. Il me fallait également de quoi fixer cette base au reste et ce fut en coupant un arbre blanc que j'eus comme une... illumination : la sève. Mélangé avec de l'eau cela devient très collant et peut être appliqué sur toutes les surfaces ! Magie du ciel !
Au bout de 2 mois de travail non forcé, ma seconde hutte fut la bonne ! Elle tient encore, j'en suis certain ! Aménager l'intérieur se fera avec le temps, j'avais d'autres préoccupations. En effet... je devais m'entraîner !
Calvin m'avait appris à user de la lame, soit, et il faut que je continue à m'exercer... mais quand est-il de l'arc ? Et du combat à mains nues ? Ah ! C'est avec grande hâte que je me fis une zone d'entraînement juste à côté de ma cabane. Une cible faîte en paille volée dans les champs en dehors de la forêt, un mannequin fait en bois avec une grosse citrouille sur la tête, et un sac de sable, rempli sur les rives de Florenta. Cela rendait très bien. Mon entraînement m'occupa 1 ans et demi... et c'est finalement un jour de printemps que je décidais de reprendre du poil de la bête en affrontant mon passé.
Chapitre 3 : Vengeance
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Retrouver un homme après deux ans d’abstinence n'est pas chose aisée... surtout quand celui-ci est un espion, donc potentiellement mort si découvert et... étant dans l'armée, il peut être on ne sait où. Alors... par où commencer ? Par la seule piste que je possède : Actania. Le trajet ne fut pas de tout repos. Carricula se trouve à des lieux de la région des Illustres, et la marche me prit plus de deux semaines. Je fis la rencontre d'une femme, de mon âge, environ 19 ans, qui se nommait Alicia. Une belle femme au cheveux bruns, dont le corps n'était pas repoussant, loin de là, et dont la voix possédait un charme fou. Elle se rendait tout comme moi à Actania, et nous fîmes route commune. J'eus le temps de l'apprécier, de la connaître, de rire... elle me faisait presque oublié pourquoi j'étais là. Elle m'avoua aller à Actania pour obtenir du Roi une troupe d'hommes pour défendre son village contre des pillards... comme quoi tout n'est pas verdoyant à Verya comme on voudrait nous le faire croire. Je l'écoutais et lui donnais conseils et autres remarques sur la façon d'aborder les choses... et il faut dire que j'étais certain que cela marcherait... Nous arrivâmes à la capitale et nous nous séparâmes non sans faire la promesse de se revoir. Elle me donna l'adresse de sa sœur où elle allait résider pendant son séjour ici, et me dit de passer à l'occasion. Ah, bonheur ! Parfois la vie nous touche en plein cœur et nous ne savons pas comment en ressortir.
Il ne me fallut pas longtemps pour trouver le fort central de l'armée de Verya. Je demandais Ethal au nom de wolf... mais personne ne savait de quoi je parlais... Faisaient-ils exprès ? A en croire ce gars là non, il semblait perdu dans mes dires. Je lui demandais de m'écrire sur un papier les noms entiers et prénoms de tout les officiers qu'il connaissait. Il me dit une liste d'au moins 50 personnes... je repartais avec ça, et lui dit que je repasserais plus tard. Je m'installais sur un banc dans une rue déserte, et commençais à lire cette fichue liste qui me semblait interminable... j'avais une petite idée de ce que pourrait être l'incompréhension des gardes quant à ma demande : Ethal, tout comme Wolf était un surnom. Calvin ne voulait pas que son ami soit découvert. Et par ce fait, je venais de tout ficher en l'air... mais qu'importe. Un nom m'interpela à la première lecture : Eluan Torin Halford... Je ne savais pas quoi... mais quelque chose me stoppait sur ce nom. Je le fixais pendant dix minutes... sans dire mot. Puis enfin, une nouvelle illumination. Eluan Torin Halford : E.T.HAL ! Haha ! Magnifique ! J'avais donc trouvé cet officier, espion dans l'armée qui allait m'aider à venger Calvin... et ce dans les quelques jours qui vont suivre !
Je me levais et me rendit au fort. Je vis passer quelqu'un, une jeune fille et je me plaquais contre le mur : Lyna. Elle était là, elle semblait aller bien. Elle traversait la rue. Mon envie de savoir où est-ce qu'elle se rendait était trop forte pour m'en empêcher. En la suivant, je voyais bien qu'elle avait changer. Elle n'était plus la petite fille docile d'Aslford, elle avait du caractère et un tempérament assez prononcé. Elle était bien ma sœur. Elle s'engouffra dans une ruelle, avant de tourner à gauche dans une petite cours. Mais... elle avait disparue. Où ? Comment ? qu'est-ce que ? Qu'était-elle devenue pour disparaître comme ça ? La cours ne donnait sur rien ! C'était vide ! Je... Je ne savais pas quoi faire, alors je fis demi-tour pour ne pas me faire retrouver. Il ne fallait pas que quelqu'un que je connaisse me voit.
Je me rendis au fort donc, et demandais cette fois si "Sir Halford" ... le garde s'exécuta et alla chercher son supérieur. Un homme carré, grand, avec une moustache noir comme le néant, des yeux bleus saphir, et des cheveux blonds brillants coupés très court... un étrange personnage. Il me serra la main et me demanda la venue de ma visite envers le Sir Halford.
"Vous n'êtes pas l'homme en question ?"
"Non, je suis son adjudant ! Sir Quil ! Pour vous servir !"
"Bien... et pouvez-vous me dire où se trouve-il en ce moment ? J'ai un grand besoin de lui parler en privé."
"Il me semble qu'il m'est dit être à Gorgia cette semaine... dans..." Il se rapprocha de mon oreille "Dans le camp Gorbat".
"Oh... vous pensez que je peux le voir ?"
"Heu.. non. Personne n'est autorisé à s'y rendre sans autorisation militaire haut gradé. Par contre, vous pouvez l'intercepté lorsqu'il se rendra à Vilgloris ! A la fin de la semaine, il part très tôt le matin. Il prend la route de Dwaynna."
"hé bien, Merci Sir Quil. Puisse votre journée être éclairé par Hector."
"Merci bien... mais qui est ce Hector ?"
"Hum... oubliez cela. Adieu."
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Je ne perdis pas plus de temps à papoter avec un inculte et de se fait irrespectueux de la nature et de la spiritualité. Je ne voulais pas oublier Alicia et me rendis chez elle, du moins chez sa sœur. Il était tard déjà, et j'étais sûr qu'elle serait là. Ce fut une dame empotée et assez laide qui m'ouvrit la porte. Je me présentais et elle me fit un geste de la main, comme pour dire "Viens là mon chouchou !"... je m'excusais et demandais Alicia. Elle fit une moue et gueula sur un ton désagréable "C'est pour toi !" . J'entendis l'escalier vibrer sous ses pas, et elle débarqua, encore lus radieuse que le matin où nous nous étions quitté. Elle me fit un sourire que je lui rendis... et étrangement, comme un lien invisible, elle me saisit la nuque et m'embrassa. Je lui rendis ce baisser si chaleureux dans ma vie... et la soirée se termina dans son lit par une belle nuit étoilée. Elle me rendit la lueur qui avait disparue ce jour où Calvin fut tué.. Elle me redonna espoir et confiance. C'était la lumière qui éclairait mes pas et me guide dans ce labyrinthe interminable qu'est la vie. Je me promis de ne jamais la laisser... jamais l'oublier et de toujours venir à elle quand elle en aura besoin. Elle n'était pas une simple femme... c'était celle qui me correspondait du tout au tout. Alicia était ma moitié.... le demi cœur restant... le remède miracle à ma maladie incurable.
.......
Mon message est trop grand je dois le séparer en plusieurs parties...
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